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«Nous ressentirons les effets des stocks de chevreaux congelés jusqu’à la prochaine campagne», déplore Franck Moreau, président de la section caprine d’Interbev, alors que la Commission Européenne a refusé la dérogation demandée pour subventionner le stockage des 400 t de viande congelée avant le 28 avril. Pour Bruxelles, seuls pourront être financés les stocks réalisés à partir de cette date, soit 300 t d’ici la fin de la campagne d’après les prévisions d’Interbev. «Les abatteurs ont accepté de tout abattre, et ce sont eux qui ont pris des risques», rappelle Franck Moreau.

La demande a chuté de 80 % à la veille de Pâques, avant de remonter à 50 % des volumes habituels durant les fêtes, grâce à la campagne de communication menée par l’interprofession, et le concours des distributeurs. Après l’échec de ses démarches auprès de Bruxelles, la filière mise désormais sur le gouvernement. «Nous allons tenter de trouver d’autres solutions, ne serait-ce que sur l’aide aux engraisseurs, pour leur permettre d’accepter le prix actuel des abatteurs», détaille Franck Moreau. Pour éviter d’agrandir le stock à l’automne avec les futurs abattages, la section caprine travaille également «à la mise en place d’une action après l’été pour mettre en avant le chevreau d’automne dans les GMS».

Didier Bouville

Le groupe Crédit Agricole a annoncé avoir pris une participation minoritaire au capital du groupe Amarenco, acteur de l’énergie notamment présent dans le développement des centrales photovoltaïques agricoles. L’opération, réalisée via les sociétés de capital investissement IDIA, Sofilaro, Grand Sud-Ouest Capital et Nord-Midi Pyrénées Développement, s’élève à 15 millions d’euros, et permet à la banque de devenir le premier actionnaire institutionnel de cette entreprise aux côtés des actionnaires co-fondateurs.

Amarenco, dont le siège opérationnel est à Gaillac, dispose d’un portefeuille de centrales solaires sur toitures et au sol étoffé grâce à plusieurs partenariats stratégiques (dont une joint-venture avec Total Solar) et à de nombreux projets remportés aux appels d’offres. Cette levée de fonds doit permettre à Amarenco de consolider sa position de leader sur le marché français du photovoltaïque agricole et de financer son expansion à l’international, notamment en Irlande, au Moyen-Orient et dans la région Asie-Pacifique.

Didier Bouville

Au 19 avril, les élevages comptaient 4900 jeunes bovins (JB) allaitants supplémentaires en stock par rapport à une année « normale » (sur un total de 260 000 JB présents), a indiqué l’Institut de l’élevage (Idele) lors d’un webinaire le 23 avril. L’Idele, qui prévoit d’affiner par grandes régions, a calculé ce sur-stock en cumulant les écarts à la normale (années 2017 à 2019) observés depuis début mars. Cette normale est fournie par le modèle de prévision démographique Modemo, utilisé pour établir des «taux de prélèvement « normaux »» intégrant les sorties pour l’abattage et l’export.

La publication de ce chiffre – issu d’un travail mené en lien avec l’interprofession bétail et viandes (Interbev) – intervient alors que «certaines organisations de producteurs ont parlé de 11000, voire 18000 animaux en stock», expliquait Guy Hermouet, président de la section bovine d’Interbev, à Agra Presse le 16 avril. «Ces chiffres démentiels ont provoqué la panique», estimait-il, dénonçant «l’attitude de certains opérateurs qui proposent des animaux à n’importe quel prix du moment qu’ils s’en vont des fermes». Cette rumeur de sur-stock important a pu peser dans la faiblesse des prix à la production, dénoncée par la FNB (éleveurs, FNSEA), qui a lancé un appel à retenir les animaux en ferme.

Didier Bouville

L’association Solagro a dévoilé le 27 avril le site AgriAdapt, qui permet de visualiser des informations agronomiques et climatiques localisées et de donner aux exploitants les moyens de s’adapter aux évolutions de ces conditions à l’horizon 2050. Créé en partenariat avec des fondations allemandes et espagnoles, ainsi que l’Université estonienne des sciences de la vie dans le cadre d’un projet européen LIFE, AgriAdapt est le résultat d’une étude menée depuis 2016 auprès de 136 fermes pilotes en Europe, dont 34 en France.

Le site permet de suivre les rendements en grandes cultures et les conditions climatiques sur les trente dernières années selon une grille de 25 km sur 25 km. En projetant ensuite ces données à l’horizon 2050, les experts émettent des prévisions pour les paramètres technique de l’ensemble des secteurs, allant de la date de reprise de pousse de l’herbe des prairies au déficit hydrique de la vigne, en passant par le stress thermique des céréales. Sur la base des projections, les experts suggèrent sur le site des mesures d’adaptation à plusieurs échelles de temps, comme le décalage des dates de semis de céréales, l’augmentation de la hauteur de coupe des prairies, ou encore la conversion des exploitations à l’agriculture biologique.

Didier Bouville

Dans une note de conjoncture publiée le 27 avril, Agreste indique que « la production ovine progresse en volume (+0,8%, soit +6500 tec sur un an), atteignant 82,6 milliers de tec» pour l’année 2019. Une augmentation, précise le service de statistique du ministère de l’Agriculture, qui «résulte uniquement de la production d’agneaux». Les abattages, en revanche, sont en recul de 0,5% sur la période, après un pic en début d’année lié aux agneaux des bassins laitiers. Côté animaux vivants, après une baisse continue depuis 2018, les exportations d’agneaux «se redressent en 2019 de 29 000 têtes (+7,7% sur un an) à 394 000 têtes», souligne Agreste.

Si l’Espagne demeure le premier importateur avec 325 000 têtes, le marché italien semble retrouver une dynamique avec une augmentation de 62% des exportations par rapport à 2018 à 50 000 têtes. «La France continue à importer plus de la moitié de la viande ovine qu’elle consomme», poursuit le ministère, soit 56% du volume consommé, dont la majeure partie provient du Royaume-Uni. Les éleveurs britanniques ont décapitalisé fortement en prévision du Brexit, et seules les importations de viande en provenance de ce pays augmentent (+7,4%), alors que les importations totales de la France sont en léger repli.

Didier Bouville

Le déficit hydrique persiste en Europe (UE et bassin Mer Noire) n’épargnant que le Sud du continent : Italie et Espagne. La dernière note de l’Observatoire de l’évolution des cultures (Céré- obs.) constate une aggravation de l’état des cultures céréalières dans l’hexagone. La notation, pour la semaine du 14 au 20 avril des surfaces en conditions de culture ressort à 58 % à « bonnes à très bonnes » pour le blé tendre contre 61 % la semaine précédente et 79 % pour la période correspondante de l’an dernier. Le blé dur est la seule céréale à maintenir sa moyenne hebdomadaire à 63 %, mais contre 70 % l’année dernière, l’orge d’hiver à 57 % perd trois points par rapport à la semaine du 6 au 13 avril et 15 points sur l’an dernier, tandis que l’orge de printemps, affaiblie par le retard des semis, affiche la plus forte baisse : 69 % contre 78 % la semaine précédente et 86 %, l’an dernier même date. Cette situation climatique inquiète les marchés et contribue grandement à la fermeté des cours, du blé tendre en particulier, avec des vendeurs très réservés.

Didier Bouville

La France a reconduit l’interdiction d’importation et de mise sur le marché de cerises fraîches en provenance de pays où l’utilisation du diméthoate, insecticide contesté, est autorisée pour traiter les cerisiers, selon un arrêté paru le 25 avril au Journal officiel. Les cerises provenant de la culture biologique conforme aux normes européennes sont en revanche autorisées. Cette mesure, applicable pendant un an, est adoptée tous les ans depuis l’interdiction en février 2016 dans l’Hexagone de ce pesticide, pour des raisons sanitaires. Son bannissement avait suscité la colère d’agriculteurs qui le considérait comme le seul rempart efficace contre le moucheron asiatique (Drosophila suzukii), un insecte agressif ravageur de cerisaies. Dès 2016, la France a fait jouer une clause de sauvegarde nationale en l’absence de mesures d’interdiction globale du diméthoate dans l’Union européenne.

Didier Bouville

La Russie, premier exportateur mondial de blés, va suspendre ses exportations de plusieurs variétés de céréales (blé, seigle, orge et maïs) jusqu’au 1er juillet, a annoncé le 26 avril le ministère russe de l’Agriculture. Le pays avait décidé début avril de limiter ses exportations de céréales à sept millions de tonnes jusqu’au 30 juin, s’attirant les critiques d’organisations multilatérales telles que la FAO, l’OMC et l’OMS, qui craignaient que ces restrictions par temps de pandémie ne créent des pénuries alimentaires. L’annonce avait déjà intégrée par le marché, qui avait peu réagi: ces 7 Mt correspondent grosso modo à ce que le pays est censé exporter au cours de la période. Dimanche, ces quotas avaient été «entièrement épuisés», a précisé le ministère dans un communiqué. Aussi, les exportations de céréales «seront suspendues jusqu’au 1er juillet 2020», a-t-il souligné. La Russie est le premier exportateur mondial de blé et l’un des principaux producteurs et exportateurs de céréales du monde. Le gouvernement russe avait indiqué mi-mars envisager de mettre en place des restrictions d’exportations sur certains produits alimentaires en raison de la pandémie du nouveau coronavirus.

Didier Bouville

Du 27 avril au 30 juin, Inaporc lance une campagne de communication sur la viande porcine. Le Porc français met à l’honneur l’#AperoDinatoire, en apéro visio, à destination des 25-49 ans dans toute une variété de formats et de sites en fonction des usages de chacun : habillages de page et pavés, courtes vidéos sur YouTube, formats sur mobile… En complément, le Porc français est partenaire de 750 g en mai et en juin. En plus des recettes de viande de porc et de charcuteries, ce sont quatre recettes pas à pas de 750 g sur le thème « En famille » à faire avec les enfants, « Cuisine du monde » pour un voyage culinaire depuis chez soi, « Les petits plats dans les grands » pour épater ses amis et « En terrasse et balcon » pour les plus chanceux. Par cette campagne Inaporc vise 15 millions de contacts et 2,9 millions de vidéos vues.

Didier Bouville

Afin de ne pas prendre de retard dans l’instruction des dossiers et de payer un maximum de dossiers pour l’acompte en octobre, il convient que le maximum d’exploitants, notamment ceux qui ne sont ni accompagnés par les organismes de services ni par la DDT et qui avaient fait seuls leur déclaration l’an passé, déposent leur dossier 2020 avant le 15 mai.

Infos complémentaires : 

http://www.aveyron.gouv.fr/politique-agricole-commune-pac-a7160.html

Didier Bouville