D’après le baromètre de l’Agence bio publié le 20 février, le critère éthique pour les achats bio n’arrive qu’en sixième position chez les consommateurs réguliers de produits bio, loin derrière la santé (59%), la qualité (51%), et la préservation de l’environnement (45%). Pourtant, dans la lignée du nouveau label de la Fnab, c’est bien sur la juste répartition de la valeur que l’agence publique veut se concentrer dans les années à venir. «Les nouveaux acteurs sur le bio, comme la grande distribution, ne sont pas moins légitimes que les historiques. Mais l’enjeu c’est d’aller vers une juste rémunération des agriculteurs», indique Florent Guhl, directeur de l’agence bio, évoquant la contractualisation et la transparence sur les prix. Dans cet objectif, l’Agence bio a lancé un groupe de travail avec la grande distribution, qui représente un lieu d’achat pour 77 % des consommateurs selon son dernier baromètre. Un groupe de travail qui permettra également d’étudier la convergence à moyen terme des démarches de labellisations privées, tant sur le commerce équitable que sur le bio.
Didier Bouville