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Dans une lettre du 31 mars adressée à ses membres, le Cniel (interprofession laitière) annonce vouloir mettre en place un «fonds de solidarité exceptionnel de 10 millions d’euros qui pourra indemniser tout éleveur dans son effort de limitation de production». Il sera financé par la trésorerie de l’interprofession. Mis en place en avril, l’aide sera calculée sur la «totalité du volume non produit – pour une baisse de 2 à 5% sur la base de la production avril 2019 – et pour un prix du lait fixé à hauteur de 320 euros maximum les 1000 litres», explique le Cniel. Avant de pouvoir le mettre effectivement en place, l’interprofession demande l’autorisation de la Commission européenne. «Si on ne modère pas les volumes, il est clair qu’il y aura du lait jeté», alerte Damien Lacombe, président de la coopération agricole laitière. Pour le moment, le risque de non-collecte est évoqué, notamment par de petites laiteries ou en zone de montagne, mais sur le terrain aucune rupture massive n’est observée. «Il y a des inquiétudes et des rumeurs mais ce n’est pas une réalité aujourd’hui», explique Michel Joux, président de la FRSEA Auvergne Rhône Alpes. Pour pallier, des accords sont passées entre laiteries et du lait est vendu sur le marché spot.

Didier Bouville

Fallait-il une crise comme celle du coronavirus «pour que nous nous rendions compte que l’alimentation, la pêche, l’agriculture sont bien des secteurs économiques stratégiques?», demande l’eurodéputé centriste (groupe Renew Europe) Jérémy Decerle, dans une tribune publiée le 1er avril sur le site Réussir.fr. L’ancien président des Jeunes agriculteurs estime qu’au lieu de «trop souvent» critiquer les agriculteurs, il faut redonner «un sens à l’agriculture européenne», «un cap à la Politique agricole commune», revaloriser «l’image de nos agriculteurs» et arrêter de «faire de l’agriculture la variable d’ajustement de nos négociations commerciales avec le reste du monde», sans quoi «un jour viendra où même les pâtes disparaîtront de nos rayons». «Je ne peux, indique-t-il, pour ma part, que m’engager à veiller, avec mes collègues députés européens, à ce que l’Europe soit à la hauteur de l’enjeu et puisse apporter, là où elle en a les compétences, les réponses, les outils et le soutien nécessaire au secteur».

Didier Bouville

Lancée le 24 mars pour pallier la pénurie de main d’œuvre en agriculture due à la crise du Covid-19, la campagne de recrutement ‘Des Bras pour ton assiette’ a permis de constituer un réservoir de 207 000 profils intéressés pour effectuer les travaux des champs sur l’ensemble du territoire. Un véritable boom, alors que l’offre de travail saisonnière n’en est pas encore à son pic. «On a fait 746 mises en relation. C’est-à-dire que pour 746 missions agricoles, on a proposé des bras», explique le fondateur de la start-up Wizi Farm Jean-Baptiste Vervy qui met en relation agriculteurs employeurs et salariés potentiellement disponibles. Vu les mesures de confinement, un certain nombre de citadins intéressés sont bloqués en ville sans autre possibilité de logement et/ou transport. Une limitation à la mobilité que Wizi Farm aimerait lever. «On est en train de regarder si on peut faire des partenariats», indique Jean-Baptiste Vervy. «On essaie de rentrer en contact avec Airbnb, Le Bon coin et PAP, pour l’aspect logement. Ce matin, c’est Facebook qui nous a contacté ».

Didier Bouville

Le 1er avril 2015 avait sonné le glas des quotas laitiers européens. Si certains pays s’étaient préparés à ouvrir les vannes comme les Pays-Bas, l’Irlande et la Pologne, finalement, cinq ans après, «cela n’a pas été une révolution sur l’équilibre offre-demande», analyse Vincent Chatellier, ingénieur de recherche à l’Inrae, dans un dossier à paraître dans notre hebdomadaire. «En Europe, la collecte de lait a progressé de 151 Mt en 2015 à 157 Mt en 2019. En France, la régulation des volumes s’est faite par le canal des contrats. Aujourd’hui, la production française est proche de celle de 2015», assure le spécialiste de la question laitière. Et au niveau du paysage industriel français, il n’y a pas eu de «reformatage majeur», non plus. Les mêmes grands transformateurs sont toujours présents. Certes, la crise laitière de 2016 a ébranlé la filière mais «la mettre sur le dos des quotas laitiers n’est pas si simple», observe-t-il. «La France n’a pas joué la carte des volumes», renchérit Christophe Perrot, économiste à l’institut de l’élevage. Selon lui, la stratégie de croissance des volumes a fait son temps et la «deuxième manche» post-quota se jouera sur le terrain de la valeur et de la montée en gamme. Et là, «la France a des atouts à faire valoir».

Didier Bouville

Par un arrêté paru au JO le 25 mars, Florent Guhl, ingénieur en chef des ponts, eaux et forêts, est nommé directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) de la région Occitanie, pour quatre ans à compter du 1er avril 2020. Il quittera donc à cette date ses fonctions en tant que directeur de l’Agence bio. Aucune personne n’a pour l’heure été nommée pour le remplacer.

Didier Bouville

Pour les exploitants agricoles, le prélèvement des échéances mensuelles de mars a été suspendu. La mesure a été reconduite pour le mois d’avril. Pour les appels fractionnés, la date limite de paiement du premier appel prévisionnel est reportée au 30 juin. Les agriculteurs employeurs de main d’œuvre bénéficient aussi de mesures de report. Ceux qui utilisent la DSN pourront ajuster les paiements en fonction de leurs capacités financières et les sommes non réglées aux dates limites du 5 ou du 15 avril, ne feront l’objet d’aucune majoration ou de pénalité de retard. Pour ceux qui utilisent le Tesa+, la MSA ne procédera à aucun prélèvement concernant l’échéance d’avril, sans aucune démarche de leur part et ceux qui utilisent le Tesa simplifié verront le prochain appel reporté au mois de mai.

Pour en savoir plus, consulter la plateforme téléphonique : 0800 130 000 (appel gratuit), disponible 7 jours/7 et 24 heures/24

Didier Bouville

«Le Cnaol (fédération des AOP laitières) demande des aides urgentes au stockage des fromages, à l’écoulement des surplus vers les marchés secondaires et à la régulation des volumes de lait», indique un communiqué de presse du 27 mars. Il fait suite à un conseil européen des ministres de l’Agriculture au cours duquel aucune mesure n’a été prise en ce sens. Le Cnaol «implore les pouvoirs publics de prendre en compte l’extrême fragilité des AOP laitières et d’agir» afin de «soulager les entreprises laitières AOP». Depuis deux semaines, elles ont accusé une baisse de leur chiffre d’affaires de 25% à 80% selon les entreprises, assure la fédération. «Demain, ce seront les éleveurs laitiers qui jetteront leur lait, si rien n’est fait», alerte-t-elle. Leurs demandes sont soutenues par la FNPL (producteurs laitiers, FNSEA) qui, sur Twitter, renchérit: «Il y a urgence tant au niveau économique qu’au niveau patrimonial.» Tous appellent les Français à continuer de consommer des fromages sous appellation.

Didier Bouville

La Commission a publié le 30 mars des orientations pratiques pour garantir la libre circulation des travailleurs exerçant des professions critiques, notamment dans le secteur alimentaire. En ce qui concerne les travailleurs saisonniers, notamment agricoles, la Commission invite les États membres «à échanger des informations sur leurs différents besoins au niveau technique et à établir des procédures spécifiques» pour leur assurer un passage sans heurt aux frontières, afin de remédier aux pénuries de main-d’œuvre dues à la crise. Bruxelles appelle donc instamment les États membres à mettre en place des procédures spécifiques rapides et libres de charges, dont un dépistage médical proportionné, afin de faciliter les déplacements de ces travailleurs. Tout en attirant l’attention des employeurs sur la nécessité de leur assurer une protection adéquate en matière de santé et de sécurité.

Didier Bouville

En vue des échéances des 5 et 15 avril pour le paiement des cotisations sociales, la MSA précise les modalités de reports et de modulations de paiement, dans un communiqué le 30 mars, et appelle au passage «les entreprises qui le peuvent» à «participer au financement de la solidarité nationale». Elle rappelle que «dans le contexte actuel, notre système de soins et plus largement notre protection sociale et l’action de l’Etat sont plus que jamais sollicités». Après avoir suspendu les prélèvements automatiques entre le 12 et le 31 mars, la MSA les relance en partie. Différentes situations sont possibles: dans le cadre d’une déclaration sociale nominative (DSN), les prélèvements vont être relancés à compter de l’échéance du 5 avril, mais ils peuvent être modulés en modifiant le «montant mentionné dans le bloc paiement». Une modulation de paiement est aussi possible par virement, mais pas par télérèglement. Pour les utilisateurs du Tesa+, la MSA «ne procédera à aucun prélèvement concernant l’échéance d’avril et sans aucune démarche de leur part. Mais il est possible de régler tout ou partie de ses cotisations par virement.» Enfin, pour les utilisateurs du Tesa simplifié, «le prochain appel est reporté au mois de mai.»

Didier Bouville

Au travers d’une ordonnance présentée en Conseil des ministres le 27 mars, le gouvernement souhaite ralentir les procédures pénales concernant les entreprises et exploitations agricoles en difficultés. La durée légale des procédures de conciliation «est prolongée de plein droit d’une durée équivalente à celle de la période de l’état d’urgence sanitaire augmentée de trois mois». De même, que les «plans de sauvegarde et de redressement judiciaires peuvent être prolongées, ainsi que les délais de procédure imposés à l’administrateur ou au mandataire judiciaires, au liquidateur ou au commissaire à l’exécution du plan». Par ailleurs, l’ordonnance «allonge les périodes au cours desquelles sont prises en compte, au titre de l’assurance contre le risque de non-paiement, les créances résultant de ruptures de contrat de travail ou les sommes dues aux salariés».

Didier Bouville

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