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«Aujourd’hui, nous allons donner aux agriculteurs davantage de temps pour présenter leurs demandes de paiements directs et de paiements au titre du développement rural. Et nous allons bientôt augmenter les avances de ces paiements, afin de leur donner plus de liquidités pour payer leurs factures», a confirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans une vidéo diffusée le 6 avril. «La lutte contre le coronavirus touche tous les secteurs de l’économie européenne. L’un des secteurs où nous ne tolérerons aucune perturbation est celui de l’alimentation», prévient-elle. Elle indique également que les exigences administratives de la Pac, notamment pour les contrôles sur place, vont être simplifiées pour les agriculteurs et pour les administrations nationales, qui ont «des priorités plus urgentes que de remplir des documents». Et, Ursula von der Leyen ajoute que «nous sommes aux côtés de nos agriculteurs en ces temps difficiles, et nous prendrons d’autres mesures, en fonction de l’évolution de la situation». Malgré les demandes de certains États membres et de certaines filières (fruits et légumes, lait…), la Commission européenne se montre pour le moment réticente à intervenir rapidement sur les marchés agricoles.

Didier Bouville

Dans un communiqué le 6 avril, la Caisse centrale de la MSA (CCMSA) informe que certaines de ses prestations familiales et sociales ont été revalorisées à hauteur de 0,3%. Cette hausse est effective depuis le 1er avril, indique le communiqué: «Les adhérents recevront ces nouveaux montants à partir des versements de mai.» Trois aides sont concernées par cette hausse: la prime d’activité, l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et le revenu de solidarité active (RSA). Concernant la prime d’activité, elle peut désormais atteindre 553,16 euros pour une personne seule sans enfant (829,74 euros avec un enfant; 995,69 euros avec deux enfants; 221,26 euros de plus par enfant supplémentaire). Pour un couple sans enfant – marié ou non – elle peut monter jusqu’à 829,74 euros (995,69 euros avec un enfant; 1161,64 euros avec deux enfants; 221,26 euros par enfant supplémentaire). L’AAH, versée aux personnes handicapées ayant un taux d’incapacité d’au moins 50%, s’élève désormais à 902,70 euros. Enfin, le montant forfaitaire mensuel du RSA passe à 564,78 euros pour une personne seule et à 847,17 euros pour un couple sans enfants. Cette revalorisation, décidée annuellement, n’est pas liée au contexte actuel du coronavirus, a précisé le service de presse de la CCMSA.

Didier Bouville

Les entreprises françaises sont en bonne place dans le classement 2019 du BBFAW (Business benchmark on farm animal welfare), publié le 2 avril. Depuis 2012, le BBFAW évalue la politique de bien-être animal de 150 entreprises agroalimentaires mondiales. Danone occupe la première place des entreprises hexagonales citées – et le seul Français au niveau 2 sur 6 (bien-être intégré dans la stratégie d’entreprise). De nombreux Français sont au stade 3 (établi, mais encore du travail à faire), à l’amont (LDC, Terrena) comme à l’aval (Casino, Les Mousquetaires, Metro, Sodexo). Le niveau 4 regroupe les entreprises qui réalisent des progrès dans la prise en compte du bien-être animal (Auchan, Carrefour, Système U, Cooperl). Enfin, Leclerc et Lactalis sont en queue du peloton français, au niveau 5 (engagements affichés mais preuves limitées d’application). Aucune entreprise française n’atteint le niveau 1 (leader) et «le Royaume-Uni a une position claire de leadership», affirme le BBFAW. Le rapport précise que «60% des plus grandes entreprises de l’agroalimentaire mondiales disposent (…) de politiques dédiées» au bien-être animal. «Il reste encore beaucoup à faire, mais il semble y avoir à la fois un appétit et une volonté de changement dans l’agroalimentaire», a réagi le CIWF dans un communiqué du 2 avril.

Didier Bouville

Lors de son audition par les sénateurs en vidéoconférence le 2 avril, la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, s’est déclarée «convaincue que le travail sur une société résiliente nous prémunira contre les crises climatiques, écologiques et sanitaires» à l’issue du coronavirus. «Il est important que tout le monde, les élus, les think tanks, les responsables économiques partagent le constat de la vulnérabilité dans laquelle nous nous sommes placés, et l’importance, au moment où nous voudrons faire repartir notre économie, de ne pas répondre en se fragilisant pour les crises d’après», a poursuivi la ministre, dénonçant les récentes remises en cause du Green deal européen par les responsables polonais et tchèques. Contrant par avance de futures critiques sur le manque d’ambition écologique du plan de relance, la ministre a par ailleurs souligné les incertitudes sur l’état économique de la France à l’issue de la crise, appelant en la matière à l’«humilité». Les contours d’une éventuelle stratégie de reprise demeureront cependant flous pendant encore quelques semaines, puisque, aux yeux du gouvernement, «l’heure n’est pas aux plans de sortie et de rebond, l’heure est à la crise sanitaire.»

Didier Bouville

«Nous demandons expressément à la Commission d’engager une action spécifique comme le stockage privé ou la régulation des volumes», lancent la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) dans un communiqué le 3 avril, le lendemain d’un appel de Christiane Lambert dans ce sens. A la suite du confinement et de la fermeture des restaurants, «des déséquilibres majeurs sont en train de se créer sur certains marchés», soulignent les syndicats majoritaires, jugeant «nécessaire» de «réagir de toute urgence». La FNSEA et les JA appellent donc Bruxelles à activer les outils prévus par le règlement OCM (Organisation commune des marchés). La situation actuelle liée au Covid-19 «remplit malheureusement tous les critères», selon eux: «Elle n’était ni prévisible, ni intrinsèque au secteur agricole». Ils demandent aussi à la Commission d’agir pour les produits non couverts par le règlement OCM (comme les volailles par exemple) «au travers des articles 219 à 222 du règlement qui donnent plein pouvoir à la Commission». «Nous ne comprendrions donc pas que la Commission ne propose pas des moyens exceptionnels pour des secteurs stratégiques comme le sont l’agriculture et l’agroalimentaire», menacent les syndicats. Et de rappeler que la crise sanitaire a poussé l’UE à suspendre la règle des 3% de déficit budgétaire.

Didier Bouville

Après les confinements dus au coronavirus, le cheptel porcs reprend la croissance en Chine. Selon le gouvernement chinois les effectifs auraient augmenté de +2,8 % en février par rapport au mois précédent. Il s’agit d’une augmentation atypique, car normalement le nombre de porcs diminue après le Nouvel An chinois. Autre signe de cette évolution positive, 87 % des 9 700 entreprises d’aliments du bétail autorisées, ont repris à mi-mars leurs activités normales, ainsi que 85 % des producteurs de médicaments vétérinaires. Parmi les 5 520 entreprises d’abattage, 87 % d’entre elles étaient en activité. Mais l’approvisionnement en viandes de porcs n’en n’est pas encore normalisé pour autant. Selon les analystes il y a eu par exemple en février dans 11 entreprises cotées en bourse une production de 15,3 Mio de porcs, soit un recul de -39 % par rapport à la normale.

Didier Bouville

Dans un communiqué le 2 avril, la MSA a annoncé le versement anticipé de ses aides sociales aux adhérents concernés dès le 4 avril. «Cette décision s’applique à l’ensemble des allocations et prestations versées par la MSA: minima sociaux (RSA, allocation adulte handicapé…), prime d’activité, aides personnelles au logement, allocations familiales», précise le communiqué. Cela fait suite à une disposition prise la veille par le gouvernement afin d’aider les personnes les plus précaires en s’assurant qu’elles puissent faire face à leurs dépenses «dans les meilleures conditions». En effet, dans un communiqué diffusé le 1er avril, l’exécutif précisait que les personnes souhaitant percevoir leurs aides sous forme d’espèces pourraient retirer l’argent «dès samedi». «Compte tenu de l’épidémie de Covid-19, et afin de permettre de respecter les gestes barrières, les autorités recommandent chaque fois que cela est possible de retirer les sommes versées dans les distributeurs de billets plutôt qu’en agence», poursuivait le communiqué. Dans cette annonce, le gouvernement rappelait également que le versement des minima sociaux sera «assuré» et la continuité des droits «garantie».

Didier Bouville

«Nous nous sommes tournés vers le ministre de l’Agriculture pour demander à Bruxelles d’envisager le plus vite possible des mécanismes d’accompagnement et de retrait» des produits agricoles privés de débouchés, a annoncé Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, le 2 avril. «Nous ne pourrons pas trouver des débouché pour tout», a-t-elle précisé, évoquant les produits les plus affectés par la fermeture de la restauration hors domicile: fromages AOP, canards, pintades pigeons, viande (pièces à griller notamment) ou encore pommes de terre. La FNSEA souhaite un «accompagnement financier pour pouvoir stocker, reporter, congeler, bref, faire en sorte que les produits ne soient pas jetés ou détruits», d’après sa présidente. L’objectif est aussi «que la perte économique pour les producteurs soit atténuée, parce que, sinon, ça serait catastrophique». Le 25 mars, le commissaire européen à l’Agriculture avait déclaré que «des mesures de soutien du marché telles que l’intervention publique, l’aide au stockage privé, les retraits, etc. et des mesures de marché exceptionnelles sont disponibles dans le cadre de la Pac. Mais je ne vous cacherai pas que si de telles mesures s’avèrent nécessaires, elles auront des implications budgétaires», avait-il indiqué aux ministres européens de l’Agriculture.

Didier Bouville

Le choc de l’épidémie de coronavirus fait craindre à de nombreux observateurs des marchés laitiers une chute des cours de la poudre de lait maigre. «Les cotations de la poudre pourraient tomber au niveau d’intervention dans un mois», observe Gérard You, économiste à l’Institut de l’élevage, lors d’un webinaire le 2 avril. Un constat partagé par d’autres économistes. «On va arriver au prix d’intervention dans quelques semaines», analyse Gérard Calbrix, économiste à Atla (association des industries laitières privées et coopératives) interrogé par Agra Presse. «Depuis trois-quatre semaines déjà, en alimentation animale, de la poudre est vendue sous la barre des 2000 euros la tonne», indique-t-il. Face à la chute des cours, «nous pouvons craindre une dégradation du prix du lait», alerte Gérard You. Il estime que les prix payés aux producteurs au printemps pourraient revenir au niveau de 2019. Le prix d’intervention publique correspond au seuil à partir duquel la Commission européenne, afin d’assurer l’équilibre des marchés, achète les excédents de lait sous forme de poudre de lait.

Didier Bouville

L’Association des maires ruraux de France (AMRF) propose une souscription pour soutenir les petits commerces des villages. Avec le dispositif Bouge ton coQ, l’AMRF a lancé le 31 mars un appel aÌ la solidarité sous le hastag #CestMaTourneìe. Ils invitent « chacun aÌ faire un don en lieu et place de la tournée générale rendue impossible ». Concrètement, une connexion sur la plateforme :

www.bougetoncoq.fr/c-est-ma-tournee/

permet d’effectuer un don « en deux clics ». La contribution peut se faire de manière publique, privée ou anonyme. Il s’agit de venir en aide aux petits commerces, bistrots, épiceries, artisans, petits producteurs, que l’association d’élus présente comme « les petites entreprises qui font notre paysage économique, nos emplois et notre vie quotidienne ». Les fonds sont versés sur un fonds de dotation qui ouvre droit aÌ la défiscalisation, pour les particuliers comme pour les entreprises, dans les limites accordées par la loi. « Pendant toute la durée du confinement, chaque semaine et sur la demande des maires, l’intégralitéì des dons sera distribuée pour aider ceux dont l’action est ou pourrait être déterminante dans la gestion de la crise en local et en particulier au soutien aux plus démunis », précise l’association dans un communiqueì.

Didier Bouville

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