Dans un communiqué du 22 décembre, la CFA (aviculteurs, FNSEA) appelle l’aval de la filière à «prendre en compte rapidement, dans le prix d’achat des oeufs, l’augmentation du coût des matières premières». «Les distributeurs et les utilisateurs d’oeufs et d’ovo-produits doivent entendre l’alerte lancée par l’amont de la filière» sur la flambée de l’alimentation animale, insiste le syndicat. Due aux mauvaises récoltes et à l’expansion de la demande chinoise, la hausse des prix des céréales et oléoprotéagineux provoque «d’importantes difficultés économiques» dans les élevages. D’après la CFA, «l’indice du coût des matières premières, pour les poules pondeuses, [est] en augmentation de 16% sur un an». Une hausse qui s’est accélérée à l’automne, en particulier pour les tourteaux de soja et tournesol (avec respectivement +9,4% et +10,9% entre novembre et octobre 2020). «Les éleveurs, dans le cadre de la transition de leurs élevages vers des systèmes alternatifs à la cage, investissent beaucoup», rappelle l’association spécialisée de la FNSEA. Cité dans le communiqué, Philippe Juven, vice-président de la CFA et président de l’interprofession CNPO, appelle «à la solidarité des consommateurs, qui doivent aussi prendre leur part dans la hausse du prix des oeufs».
Eva DZ


