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Le maire PS d’Ustou, Alain Servat, a signé le jeudi 16 juillet, un arrêté municipal interdisant la randonnée sur la portion du massif qui surplombe sa commune, en invoquant la présence de l’ours qui pourrait menacer les populations. Cette commune de l’Ariège, comptant 300 habitants est limitrophe avec l’Espagne et le cirque de Cagateille, situé sur cette commune, reste très fréquenté par les marcheurs en cette saison. La proximité de l’ours dans sa commune est avérée par les agents effaroucheurs de l’Office français de la biodiversité (OFB) qui sont intervenus régulièrement à plusieurs reprises et « ont beaucoup de mal » à repousser le plantigrade. C’est surtout sur cette commune que le 9 juin un ours avait été retrouvé mort, tué par balles, à proximité de la station de ski de Guzet.

Didier Bouville

«On innove», se félicite Marcel Denieul, président du Space (Salon international des productions animales), le 15 juillet lors d’une conférence de presse. Une fois actée l’annulation du salon en présentiel, ses organisateurs ont décidé de le digitaliser afin de maintenir le rendez-vous annuel qui aura lieu du 15 au 18 septembre. Par le biais de l’application mobile, il sera possible pour les exposants et les visiteurs de convenir de rendez-vous BtoB en visioconférence. Une partie de ces évènements en ligne, notamment celles prévues par les instituts techniques, seront ensuite publiées en ligne. Une vitrine numérique permettra de mettre en valeur les deux races Normande et Blonde d’Aquitaine qui étaient annoncées à l’honneur de cette édition. La vente aux enchères Génomic Elite sera cette année entièrement digitalisée. Sur la dimension internationale, des témoignages de visiteurs internationaux seront disponibles. Enfin, «le Space est le premier salon à lancer sa radio», se réjouit Anne-Marie Quéméner, commissaire générale. Un espace podcast sera disponible dès cet été sur le site internet du salon. Les organisateurs espèrent également pouvoir tenir en présentiel la remise des prix Innov’Space dont le concours est maintenu. Pour sa 25e édition, un top 100 des innovations primées les plus marquantes a été établi.

Didier Bouville

Axema (industriels de l’agroéquipement) a publié le 15 juillet une étude, réalisée à la demande du ministère de l’Agriculture et de l’Anses, montrant que cinq ans sont nécessaires pour déployer les matériels alternatifs au glyphosate en viticulture et arboriculture. «Il faudrait au moins cinq ans pour équiper l’ensemble des 50 000 exploitations viticoles et arboricoles», selon un communiqué. L’étude se base sur un taux actuel d’équipement des fermes de 10% en désherbage sous le rang, un outil industriel «proche de la saturation» à court terme. D’ici un an, la capacité de production peut grimper de 50 à 60 % et d’ici deux ans, être quasiment multipliée par trois, d’après Axema. Le syndicat réclame aux pouvoirs publics des mesures pour accompagner le déploiement des matériels. Il s’agit d’aider les industriels à augmenter leurs capacités de production, encourager un statut d’embauche aidée «emploi agro-éco responsable» pour toute hausse d’effectif en R&D, production, formation, mise en marché. Axema propose de créer un label d’efficacité «performance technique» pour tout matériel alternatif au glyphosate, assorti d’un volet obligatoire de formation des utilisateurs.

Didier Bouville

Lors de sa déclaration de politique générale le 15 juillet, le nouveau Premier ministre a annoncé que, dans le cadre du Plan de relance et du Pacte productif, «tous les investissements dans la filière agricole seront accélérés afin de développer une alimentation de qualité, locale, accessible dans toutes les villes et villages de France». Détaillant les différents volets du plan de relance de 100Mrd€, Jean Castex a évoqué l’agriculture au sein d’une enveloppe de 20Mrd€ dédiée à des investissements écologiques et rattachée au Pacte productif : «le plan de relance proposera de mobiliser 20Mrd€ pour la rénovation thermique des bâtiments, pour réduire les émissions des transports et de nos industries, pour produire une alimentation plus locale et durable, pour soutenir les technologies vertes de demain, pour mieux recycler et moins polluer».

Didier Bouville

«Près de 690 millions de personnes ont souffert de la faim en 2019, soit une augmentation de 10 millions par rapport à 2018 et de près de 60 millions en cinq ans», déplore le rapport annuel de l’ONU sur l’état de la sécurité alimentaire mondiale, publié le 13 juillet. Et de prévenir que «la pandémie de covid-19 pourrait faire basculer» au minimum 83 millions de personnes supplémentaires, et peut-être même 132 millions «dans la faim chronique d’ici à la fin de 2020». Ce rapport montre que le pourcentage global de personnes qui souffrent de la faim, évolue peu, autour de 8,9%, «mais les chiffres absolus sont en augmentation depuis 2014. Cela signifie que ces cinq dernières années, la faim a augmenté au même rythme que la population mondiale». Ainsi, l’Afrique est la région la plus touchée -et sa situation continue de s’aggraver- avec 19,1% de sa population sous-alimenté suivie par l’Asie (8,3%) et de l’Amérique latine et des Caraïbes (7,4%). «Si la tendance actuelle se poursuit, en 2030, l’Afrique abritera plus de la moitié des personnes qui souffrent de manière chronique de la faim dans le monde», prévient l’ONU.

Didier Bouville

Dans un arrêté paru le 13 juillet, Julien Turenne est maintenu au poste de conseiller technique agriculture du Premier ministre. En revanche, son supérieur ne sera plus Damien Cazé, en poste de 2017. Jean Castex a nommé un nouveau conseiller «écologie, transports, énergie, logement et agriculture». Damien Cazé est remplacé par Antoine Pellion, jusqu’alors directeur général du parti «En Marche !» De 2017 à 2019, Antoine Pellion avait été conseiller «énergie, environnement, transport» à l’Elysée.

Didier Bouville

La Commission européenne a décidé le 10 juillet de suspendre les dispositifs de soutien au stockage privé de viandes bovine, ovine et caprine mis en place début mai pour aider ces secteurs à faire face au conséquences de la pandémie de coronavirus. La Commission juge en effet qu’il y a des signes de reprise sur ces marchés et que ces dispositifs n’ont de toute façon que très peu été utilisés par les opérateurs. Seules quelque 3 000 t de viande bovine (pour la plupart sur une courte durée) ont été stockées dans ce cadre. Afin d’éviter toute spéculation, Bruxelles a suspendu ces programmes et proposera dans les prochaines semaines aux États membres d’y mettre définitivement fin.

Didier Bouville

Chamboulé par l’épidémie de Covid-19, le prix du lait payé aux producteurs aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande est en chute libre, explique Jean-Marc Chaumet, économiste à l’Institut de l’élevage lors d’un webinaire le 9 juillet. «Aux Etats-Unis, le prix n’a pas été aussi bas depuis 2009», observe-t-il. A 300 dollars la tonne en mai, le prix du lait toutes classes est en baisse de 24% par rapport au même mois l’année dernière. «Mais le prix devrait remonter en juin en lien avec les fortes hausses du prix du cheddar qui avait plongé en avril mais qui entame une remontée en mai et en juin», tempère Jean-Marc Chaumet. De l’autre côté de la planète, la Nouvelle-Zélande, actuellement dans le creux saisonnier de sa collecte, anticipe des baisses de prix très importantes pour la campagne à venir. Le coopérative Fonterra tablerait en effet sur un prix de 217-218 euros les 1000 litres soit baisse de 20 à 25% par rapport à la campagne 2019-2020. «Cela traduit toutes les incertitudes sur les marchés laitiers», analyse Jean-Marc Chaumet.

Didier Bouville

Sur la base de quelques expériences locales, la fédération Emmaüs France vient de lancer une étude sur « le potentiel essaimage d’un modèle de boutiques de producteurs », au sein des 400 espaces de vente du réseau, annonce la chargée de mission Agriculture du réseau, Casilde Gratacos à Agra presse le 3 juillet. Les produits commercialisés pourraient être issus des activités agricoles de l’association elle-même, et de producteurs locaux. Le résultat de l’étude sera connu en décembre. Emmaüs France s’intéresse de plus en plus au secteur, au point d’avoir lancé il y a un an et demi une «mission Agriculture». La dynamique a été lancée en 2016 avec la signature d’une convention avec l’administration pénitentiaire, pour dupliquer dans dix régions le modèle de la Ferme de Moyembrie ; Emmaüs y propose des parcours d’insertion en sortie de prison sur des activités de maraîchage, d’élevage de chèvres et pondeuses bio. «Ma mission est intervenue dans ce contexte, avec en parallèle l’envie exprimée par une quinzaine de structures de se lancer en agriculture», rapporte la chargée de mission Casilde Gratacos. Une première étude a été financée, entre autres par la fondation Avril, pour recenser les projets existants, dont les vocations se révèlent diverses (pédagogique, commerciale…).

Didier Bouville

Dans un communiqué du 9 juillet, la FNSEA exhorte les acteurs de la restauration collective à s’approvisionner français. En effet, la crise de la Covid a entrainé la fermeture de nombreux restaurants, bars, brasseries, « débouché majeur pour l’agriculture française », avec pour conséquence, de créer des stocks importants. « Nous attendons aussi des engagements de la part de l’ensemble des opérateurs de la restauration collective en faveur de l’origine France, au même titre que ceux pris il y a un mois, par certains acteurs de la restauration commerciale devant les Ministres de l’Economie et de l’Agriculture », souligne la FNSEA. Elle attend que l’Etat montre l’exemple «en orientant massivement les approvisionnements dont il a la responsabilité vers des productions françaises, afin notamment de contribuer au rééquilibrage des marchés des filières les plus fragilisées».

Didier Bouville