Fil info

Le site Internet de la Foire de Châlons-en-Champagne va bientôt ne plus décompter les jours heures et minutes qui les séparaient de l’ouverture le 4 septembre. En effet, Bruno Forget, commissaire général de cette foire, la deuxième plus importante de France, qui accueille, bon an mal an, plus de 20 000 visiteurs par jour a annoncé, le 17 août son annulation pure et simple. Le 15 août, le préfet de la Marne avait indiqué que la jauge maximum serait de 5 000 personnes par jour, exposants compris. Dans un message envoyé à ses partenaires, Bruno Forget explique que « sauf miracle, la foire sera victime du diktat de la technostructure parisienne, qui a décrété l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes lors des foires, mais pas dans les parcs de loisirs ou les centres commerciaux, dans le métro ou les Champs Elysées ! (…) nous sommes devant un mur d’incompréhension, malgré des arguments imparables, qui au demeurant n’ont jamais eu d’objection (…) C’est donc la mort dans l’âme, que nous devrons annuler cette édition. » C’est un coup dur, la foire de Châlons-en-Champagne est en effet, avec le SPACE qui se tient à Rennes l’un des événements agricole et politique de la rentrée. La foire de Châlons devait se tenir jusqu’au 14 septembre. Elle avait attiré en 2019 plus de 250 000 personnes sur dix jours, selon les chiffres communiqués par les organisateurs.

Didier Bouville

Dans un communiqué, la MSA annonce le versement de l’allocation de rentrée scolaire le 18 août pour financer les dépenses générées par la scolarité des enfants, âgés de 6 à 18 ans. Elle sera directement versée sur les comptes bancaires des bénéficiaires. Compte tenu des conséquences sociales de l’épidémie du coronavirus, elle est majorée, cette année, de 100 € par enfant. L’allocation est donc fixée aux niveaux suivants : 469,97 € pour les enfants de 6 à 10 ans, 490,39 € pour les enfants de 11 à 14 ans et 503,91 € pour les enfants de 15 à 18 ans. En 2019, 176 126 enfants ont bénéficié de cette allocation pour un montant de 67,7 millions d’euros. Pour plus d’informations sur l’allocation de rentrée scolaire et les démarches à effectuer, consulter le site MSA.fr

Didier Bouville

Alors que les incendies se multiplient et s’étendent sur toute la France, Irrigants de France rappelle que le stockage de l’eau est aussi une arme efficace contre les incendies de forêt. D’abord à titre préventif. Qu’il s’agisse de grandes cultures, de maraichage ou d’arbres fruitiers, les parcelles agricoles en bordure de forêt ont un rôle protecteur. Des cultures bien vertes, parce que bien irriguées, forment un pare-feu naturel, de même que les différents points d’eau, qu’ils soient naturels ou créés par l’homme. « Dans un contexte de sécheresses de plus en plus sévères, l’abandon des cultures irriguées, l’interdiction des retenues ou le refus de les mettre en eau, serait une attitude totalement irresponsable qui aurait pour effet d’augmenter le risque d’incendies et leurs conséquences économiques, humaines et environnementales », explique Irrigants de France. Sans oublier que les incendies sont aussi une importante source d’émissions toxiques et de CO2, contribuant au réchauffement de la planète. A titre curatif la réalisation d’infrastructures de stockage d’eau dans le cadre des projets de territoire est aussi au service de tous les usagers, tout en étant garante de l’activité agricole. Rappelons que la lutte contre les incendies fait partie des rôles attribués aux retenues d’eau d’ailleurs équipées de rampes d’accès pour les véhicules de pompiers.

Didier Bouville

La FNPL (éleveurs laitiers, FNSEA) appelle, dans un communiqué de presse du 12 août, l’Union européenne à «permettre à l’ensemble de la profession agricole de pouvoir valoriser, en période de sécheresse, les jachères dès lors qu’elles sont destinées à l’alimentation des troupeaux». Le ministre de l’Agriculture français avait annoncé le 31 juillet autoriser l’utilisation des surfaces en jachère pour les éleveurs de 47 départements (cette mesure a été étendue le 12 août à 62 départements). «Une provocation» pour le syndicat, qui veut que cette autorisation soit accordée dans tous les départements et à tous les agriculteurs même non-éleveurs. «La sécurisation de l’alimentation de nos troupeaux passe par une collaboration entre éleveurs et céréaliers locaux», estime en effet la FNPL. Le 6 août, le ministère avait annoncé avoir effectué une demande à la Commission en ce sens. Dans le même communiqué, la FNPL demande à l’exécutif pour faire face à la sécheresse de «mettre en œuvre le régime des calamités agricoles ainsi que toute aide qui évitera une décapitalisation du cheptel français faute de trésorerie pour acheter des fourrages».

Eva DZ

Une enquête publiée par la DGCCRF (Répression des fraudes) le 7 août montre un taux d’anomalies de «plus de 30%» dans l’étiquetage et la traçabilité des viandes bovines, ovines, porcines et de volailles. En 2018, les inspecteurs de Bercy ont réalisé 2150 contrôles dans 1926 établissements, de la production à la distribution. Résultat: 951 avertissements et 164 procès-verbaux, notamment pour des cas de « francisation » et des mentions abusives (race ou signe de qualité). En boucheries traditionnelles et dans les rayons à la coupe des grandes surfaces, les enquêteurs pointent «l’absence fréquente de la mention d’origine, notamment pour la viande de veau». «Dans la plupart des cas, dès lors que l’origine des animaux est française, les professionnels s’abstiennent d’indiquer l’origine», expliquent les Fraudes. Dans les rayons libre-service, les contrôleurs ont notamment relevé des promotions «approximatives, voire trompeuses». Loin d’évoquer des fraudes généralisées, la DGCCRF met en avant des failles dans la gestion de la traçabilité: pas d’autocontrôles ni de vérifications, erreurs de saisie, manque de formation, etc. «Les établissements qui respectent aujourd’hui parfaitement ces procédures sont ceux qui ont précédemment été contrôlés», précise d‘ailleurs la DGCCRF.

Eva DZ

«Selon les estimations établies au 1er août 2020, la production viticole se situerait en 2020 entre 44,7 et 45,7 millions d’hectolitres, soit un niveau supérieur de 6% à 8% à celui de 2019», prévoit le service de statistique du ministère de l’Agriculture. Sans atteindre les bons niveaux de 2018, «la production est orientée à la hausse sur un an dans la plupart des bassins viticoles» et pourrait «renouer avec le niveau de la récolte précédant 2017» qui connut un gel destructeur, explique la note Agreste conjoncture publiée le 7 août. En effet, la floraison de nombreux vignobles s’est déroulée dans des conditions climatiques favorables, estiment les analystes, qui notent malgré tout un mildiou menaçant dans le Sud-Ouest, le Languedoc et le Roussillon, ainsi que le gel qui a touché la Provence. «Cependant, la sécheresse de surface, si elle venait à s’aggraver, pourrait modérer cette hausse», tempère le ministère, qui sera probablement amené à réviser ses prévisions. La note souligne enfin que «les vignobles présentent une avance remarquable, pour certains jusqu’à un mois par rapport à 2019», notamment en Val de Loire.

Eva DZ

«Les meuniers français offrent 500 tonnes de farine de blé à la population libanaise» endeuillée par l’explosion au port de Beyrouth, annonce un communiqué de l’ANMF (meunerie) le 10 août. Un premier chargement de 250 tonnes est parti le 9 août de Toulon à bord du porte-hélicoptères Le Tonnerre, précise la fédération professionnelle. Une seconde cargaison sera envoyée le 11 août. «Les entreprises de meunerie ont fabriqué et transporté ces marchandises en un temps record face à l’urgence», souligne l’ANMF, qui ajoute que «d’autres initiatives pourront être prises pour prolonger cet esprit de solidarité». De son côté, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a indiqué, le 9 août sur Twitter, que «plus de 660 t de produits alimentaires sont en cours d’acheminement» vers le Liban (produits céréaliers et laitiers). Le pays risque «d’avoir à brève échéance un problème de disponibilité de farine», craint la FAO (Nations unies), l’explosion survenue le 4 août ayant notamment éventré des silos de céréales. Selon le dernier bilan disponible, la déflagration a fait au moins 158 morts, 6000 blessés, des dizaines de disparus et des centaines de milliers de sans-abris.

Eva DZ

Lors d’un entretien le 11 août sur France Inter, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a demandé un plan d’aide d’urgence pour l’agriculture face à la sécheresse «exceptionnelle». Alors que 76 départements sont en alerte sécheresse, la responsable syndicale a cité l’allègement de la taxe sur le foncier non bâti, des reports de cotisations sociales et «probablement aussi des échelonnements bancaires». Le syndicat majoritaire a présenté sa demande au ministère de l’Agriculture, qui «sait très bien que cette année exceptionnelle appellera un geste exceptionnel», selon Christiane Lambert. La patronne de la FNSEA n’a pas chiffré le montant de ces «aides d’urgence à verser rapidement». Ce sujet sera à l’ordre du jour du bureau de la FNSEA le 20 août.

Eva DZ

«Face à l’épisode de sécheresse en cours, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, autorise le report de la date limite d’implantation des cultures dérobées valorisées comme surface d’intérêt écologique (SIE)» au 20 août pour les exploitants de 25 départements qui le demanderaient, annonce un communiqué du 7 août. «La sécheresse des sols constatée dans certains départements est désormais susceptible de compromettre la levée des cultures dérobées», justifie le ministère. Or, ces SIE doivent être obligatoirement présentes sur une période de huit semaines à partir d’une date définie pour chaque département qui, pour certains, tombe dans les prochains jours. De plus, pour 11 départements «dont la période de présence débutait le 6 août au plus tard, les exploitants qui auraient déjà implanté leurs cultures dérobées doivent déposer une demande de dérogation à la levée si ces cultures dérobées ne lèvent pas ou lèvent partiellement». «Je resterai particulièrement attentif à l’évolution de la situation et en fonction, je veillerai à déclencher les mesures complémentaires qui s’avéreraient nécessaires pour accompagner les producteurs dans ces difficultés», assure Julien Denormandie. Dans le même communiqué, le ministère annonce que «les agriculteurs bénéficieront le 16 octobre de l’augmentation des taux d’avance des aides [de la Pac] à hauteur de 70% des montants finaux pour les aides directes (au lieu de 50%) et de 85% pour l’ICHN (au lieu de 75%)».

Eva DZ

«Le Japon a officiellement levé ce jour l’ensemble des restrictions sanitaires qui pesaient encore sur l’exportation de la viande de boeuf française», annoncent les ministère de l’Agriculture et du Commerce extérieur dans un communiqué le 7 août. Ce produit était frappé d’un embargo depuis la crise de l’ESB au début des années 2000. En 2013, Tokyo avait ré-autorisé les importations de viandes issues de bovins de moins de 30 mois. Après un dernier cycle de négociations, la France peut désormais «exporter au Japon de la viande sans limite d’âge, y compris des viandes hachées», précise le communiqué. Les exportations françaises bénéficieront aussi de l’accord UE-Japon entré en vigueur en février 2019, rappelle le gouvernement: les droits de douane sur ce produit seront réduits de 38,5% à 9% en 15 ans. En 2018, l’Hexagone avait exporté pour 1 million d’euros de viande bovine au Pays du Soleil levant, d’après une note de l’ambassade de France au Japon. L’archipel a importé cette année-là près de 3 milliards d’euros de viande bovine. Un marché accaparé à 90% par l’Australie et les États-Unis, dont les viandes sont «deux à trois» moins chères que leurs concurrentes européennes.

Eva DZ