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Dans l’Union européenne, les superficies emblavées en soja ont atteint 921 000 ha en 2020. La Commission européenne chiffre la récolte de cette année à 2,82 millions de tonnes, soit 0,13 Mt de plus qu’en 2019. Sans atteindre toutefois la récolte record de 2018 qui s’élevait à 2,83 Mt. Dans beaucoup de pays européens, les surfaces en soja augmentent régulièrement. La sole a progressé de 25 000 ha en 2020. En dix ans cette surface a plus que doublé. Ce sont en Italie, en France, en Hongrie, en Allemagne et en Tchéquie où les superficies augmentent le plus. En Europe, le principal producteur est l’Italie avec 1,06 million de tonnes en augmentation de + 60 000 t sur l’année précédente. En seconde position, arrive la France avec 499 000 t, en augmentation de 70 000 t. Les surfaces en France ont augmenté de 20 000 ha, soit au total 184 000 ha. L’Allemagne en produit 91 000 t, contre 43 000 t en 2015 grâce à un doublement des surfaces depuis cette date.

Didier Bouville

«Le Cniel a été intégralement remboursé par Lubrizol», indique, à Agra Presse le 25 septembre, Thierry Roquefeuil, président de l’interprofession laitière. À la suite de l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen classée Seveso, le 26 septembre 2019, le Cniel avait rapidement réagi en indemnisant immédiatement, au prix normalement payé, les éleveurs qui avait dû, par précaution sanitaire, jeter leur lait jusque mi-octobre,. Il y a un mois, ce sont donc 3,5 millions d‘euros qui ont été remboursés par Lubrizol à l’interpofession. Plus en aval, l’instruction des dossiers est toujours en cours concernant les pertes subies par les industriels. «Pour les laiteries, le chiffrage des volumes est beaucoup plus long à réaliser», éclaircit Thierry Roquefeuil. Un an après la catastrophe, des contrôles sont toujours réalisés pour garantir la qualité du lait. «Encore actuellement, les prairies et les fourrages sont contrôlés. Aucun problème n’a jusque-là été remonté», rassure le président de l’interprofession. Au total, environ 2?000 dossiers d’indemnisations d’agriculteurs ont été instruits par Lubrizol dans cette affaire. Les dernières propositions d’indemnisation devaient être envoyées aux agriculteurs en ayant fait la demande d’ici la fin de la semaine, selon la société mandatée par l’industriel.

Didier Bouville

Avec un prix minimal de 27,50 euros la tonne de carbone, Soil Capital souhaite «rémunérer les pratiques qui réduisent les émissions de carbone, soit des pratiques qui en séquestrent déjà», comme l’a expliqué Chuck de Liedekerke, l’un des cofondateurs de l’entreprise lors d’une conférence de presse le 24 septembre. Les producteurs volontaires sont audités sur la base de l’outil Cool Farm Tool, développé par des universités européennes. Après la mise en place d’un plan de progrès reposant sur la réduction des intrants, la couverture du sol, ou la diversification des assolements, les agriculteurs reçoivent pendant cinq ans des montants correspondant à 80% des crédits carbone créés. Le reste, précise Soil Capital, «constitue une réserve qui encourage l’agriculteur à maintenir ses pratiques», et qui sera versé à partir de la dixième année. L’entreprise se rémunère de deux manières: grâce à une adhésion annuelle de 980 euros exigée de l’agriculteur, et par un pourcentage fixe prélevé sur le coût du crédit facturé à l’acheteur. Pour l’heure, 20 agriculteurs se seraient engagés, mais les fondateurs espèrent monter rapidement en puissance et passer à 10 000 agriculteurs en 2025, pour un total d’un million d’hectares. Lorsque le label Bas carbone français sera mis en place, précisent les fondateurs, Soil Capital «cherchera à s’aligner».

Didier Bouville

Le conseil spécialisé viticole et cidricole de FranceAgriMer s’est réuni de façon exceptionnelle le 23 septembre pour solenniser sa détermination à obtenir des solutions au conflit aéronautique. «Nous ne réunissons pas habituellement le conseil spécialisé en septembre, mais cette année nous célébrons un triste anniversaire», a déclaré Jérôme Despey, président du conseil spécialisé: cela va bientôt faire un an que la filière française subit une taxe de 25% sur les vins tranquilles exportés aux États-Unis. «Maintenant, ce sont 500 millions d’euros de manque à gagner que nous enregistrons depuis un an, pour un conflit qui ne nous regarde pas. Nous souhaitons que le ministre de l’Agriculture nous apporte des réponses», a-t-il indiqué. L’inquiétude est de mise chez les professionnels, notamment les exportateurs, car malgré la mise en conformité des prêts accordés à Airbus, Washington a tout de même maintenu la taxe de 25%. «Trump ne fait pas confiance à l’OMC, rien ne se débloquera avant les élections américaines», avance Jérôme Despey. Par une «conjonction de malchances», entre le conflit sur l’Airbus et la crise du Covid, la filière connaît un surstock qui, après la distillation de 2,6 Mhl de vin, reste encore plus de 3 Mhl.

Didier Bouville

Dans un rapport publié le 23 septembre à la demande du Sénat, la Cour des comptes considère que l’atteinte de l’objectif fixé par la directive Nec – soit une baisse de 4% des émissions françaises d’ammoniac agricole en 2020 par rapport à 2014 – «est peu probable». Cet échec s’expliquerait par la faible mise en œuvre des mesures du Plan de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prepa) publié en 2017. Le plan prévoyait d’encourager des pratiques comme le remplacement de l’urée par des formes moins émissives, la couverture des fosses ou de l’épandage par pendillard, «qui n’ont pas été retenues en raison de réserves exprimées par les représentants du secteur agricole», regrettent les Sages. Pour assurer l’atteinte des objectifs nationaux, la Cour des comptes recommande non seulement de mettre en œuvre le Prepa, mais également d’interdire «les matériels les plus émissifs», et d’intégrer la qualité de l’air «dans les critères de conditionnalité des aides» de la Pac. Concernant les résidus de produits phytosanitaires dans l’air, les Sages recommandent de «prévoir dès 2021 le financement d’un dispositif de surveillance pérenne des pesticides dans l’air», tout en reconnaissant que «l’impact sanitaire est encore mal connu».

Didier Bouville

Après le rachat des activités fromagères de Kraft Heinz aux USA, le groupe français, Lactalis, est devenu le numéro un mondial du lait. Grâce à cette acquisition, Lactalis accroît son chiffre d’affaires de 1,8 milliard de dollars, à 22,8 milliards de dollars, ce qui place désormais le groupe devant Nestlé (22,1 Mrds de dollars). Lactalis a dû débourser 3,2 Mrds $. Le deal sera définitivement conclu début 2021 après les vérifications et l’obtention des autorisations nécessaires. Aux États-Unis, Lactalis reprend les usines de Tulare, Walton et Wasau (Wi) avec leurs 750 salariés. Le groupe américain continue à se concentrer sur des marques considérées comme présentant les grandes perspectives de développement. Le groupe français lui ne cesse d’agrandir son périmètre grâce à de nombreux achats dans le monde : une quinzaine de reprises en 2018 et en 2019 auxquelles il convient d’ajouter celle des activités yaourts aux USA de la laiterie allemande Ehrmann.

Didier Bouville

Ils veulent produire des « steaks », des « nuggets », des « aiguillettes » et bien d’autres produits. Mais à base de protéines végétales : blé, pois, soja etc. Derrière cette tromperie évidente et qui devrait être réprimée par la loi « relative à la transparence de l’information sur les produits alimentaires » définitivement adoptée le 27 mai 2020, se cache en réalité un fonds d’investissement dirigé par Xavier Niel, à l’initiative du Référendum d’initiative partagé sur les animaux (RIP). La dénomination ‘‘Nouveaux Fermiers’’ « inscrit en son nom toute la démagogie de la démarche », soulignent cinq organisations menées par la FNSEA (JA, FNP, FNC, CFA, Alliance). Elle ne laisse pas « les agriculteurs (…) dupes ». « Les masques tombent », s’écrient les cinq organisations. Elles dénoncent « la fausse viande » et « la fin de l’élevage ». « Comment peut-on cautionner le dévoiement de nos outils démocratiques par certains groupes d’intérêts, qui au bénéfice de capacités d’investissement incommensurables détournent, à grand renfort de campagnes d’influence, le nouvel outil démocratique qu’est le RIP ? », s’insurgent-elles. « Comment peut-on croire à l’honnêteté de certains ‘‘milliardaires du numérique’’, initiateurs du référendum d’initiative populaire (RIP) pour les animaux qui, se drapant publiquement de vertu pour la cause animale, cherchent en réalité à réaliser une OPA sur la viande ? », ajoutent-elles. Fustigeant les « gourous de la tech’ », elles concluent que « c’est maintenant aux consommateurs d’apprécier cette réalité ». Car la loi du 27 mai 2020 interdit l’utilisation des dénominations animales (steak, filet, saucisse…) aux produits végétaux.

Didier Bouville

Après les élections qui se sont tenues la semaine du 31 août, l’Interprofession bétail et viandes (Interbev) avait, début septembre, procédé au renouvellement de ses sections. Il a récemment renouvelé son bureau et son président, indique un communiqué du 23 septembre. Dominique Langlois, président de la Fédération des entreprises de la viande (FEDEV) a été reconduit au poste de président d’Interbev qu’il occupe depuis 2010. Il est épaulé par trois vice-présidents : Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine (FNB) ; Jean-François Guihard, président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) et Dominique Truffaut président de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB). Interbev est l’association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes, fondée en 1979 aÌ l’initiative des organisations représentatives de la filière française de l’élevage et des viandes.

Didier Bouville

Au cours des sept premiers mois de l’année, 320 millions de litres de lait de chèvre ont été livrés, un niveau inégalé depuis 2012. « Ce dynamisme de la production contribue à la renationalisation de l’approvisionnement industriel français », analyse l’Institut de l’élevage dans une note de conjoncture. En hausse, selon les mois, de 3 à 7 % le printemps dernier, la collecte de lait de chèvre devrait cependant décroitre cet automne et s’aligner sur celle des campagnes passées. Les prix du lait de chèvre restent en retrait depuis le début de la campagne. Les goûts des consommateurs ont changé durant la période de confinement. En effet, les ventes de buchettes ont explosé au détriment des fromages à forte valeur ajoutée, réduisant à 11,86 € le prix de vente du kilogramme de fromage de chèvre (-1,2 %). Aussi, le lait livré a été payé moins cher aux producteurs. Mais l’augmentation de 5 % des volumes collectés par rapport à 2019 a compensé partiellement cette perte de prix. Les éleveurs ne doivent pas compter sur une reprise des cours des chevreaux d’ici la fin de l’année. Les stocks de viande invendus (500 tonnes équivalent carcasse) durant la période pascale pèseront sur les cours. Actuellement, ces derniers s’établissaient à 2,70 €/kg, soit 20 % de moins qu’en 2019 (3,40 €/kg). « La cotation a même cédé 10 centimes aussitôt après Pâques, à 2,60 €/kg, un prix qui se maintient depuis », analyse l’Idele.

Didier Bouville

L’Office français de la biodiversité (OFB) a lancé fin août son troisième appel à projets finançant les suivis de fauches tardives et de plantation de haies en zone Natura 2000 «pour évaluer l’efficacité de mesures de gestion mises en œuvre au sein du réseau». Cet appel à projets, ouvert jusqu’au 16 novembre, répond à une suggestion du CGAAER (ministère de l’Agriculture) et du CGEDD (ministère de la Transition écologique): «L’évaluation des résultats en termes d’état de conservation à l’échelle des sites est sans doute un des domaines où le modèle Natura 2000 à la française peut progresser», soulignaient-ils dans un rapport de 2015. Répondant à la suggestion d’«outils simples et opérationnels» de suivi préconisés par ce même rapport, deux cadres méthodologiques accompagnent l’appel à projets. Ils comportent des indicateurs obligatoires, comme la description de la haie ou des pratiques de fauche, ainsi que des indicateurs optionnels, comme les relevés d’arthropodes ou de chiroptères dans les haies. L’OFB précise que «seuls les suivis peuvent faire l’objet de financement, les mesures de gestion devant être financées par d’autres mécanismes (contrat, MAE, financement en régie…)».

Didier Bouville