À l’occasion de l’examen du projet de loi climat le 15 mars, les députés de la commission spéciale ont adopté, avec le soutien de la ministre Emmanuelle Wargon, plusieurs amendements prévoyant une adaptation locale et différenciée des objectifs régionaux en matière d’artificialisation. Alors que le texte déposé par le gouvernement prévoit de diviser par deux l’artificialisation dix ans après promulgation, et d’atteindre le zéro artificialisation nette en 2050 au niveau de chaque région, celles-ci pourraient alors déterminer des objectifs différents à l’échelle des départements ou des communautés de communes pour atteindre l’objectif de manière globale. «Il faut prendre en compte les efforts déjà fait», a acquiescé la ministre déléguée au logement Emmanuelle Wargon, soulignant que cette marge de manœuvre pourrait être également envisagée à l’échelle des communautés de communes. «Je ne suis pas hostile à ce que nous fassions la même chose à l’échelle des Scot, sous réserve de trouver une rédaction satisfaisante», a indiqué la ministre aux députés. L’État, a-t-elle précisé, exercera un contrôle sur cette territorialisation via les documents d’urbanisme.
Didier Bouville