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A partir de juin prochain, le groupe coopératif Fonterra introduira un nouveau système de paiement du lait favorisant les éleveurs respectant des règles environnementales édictées par le groupe et livrant du lait de haute qualité. Les producteurs de lait pourront toucher jusqu’à 6 cts d’euros de plus au kg de matière sèche. Le bonus sera de 4,2 cts € pour des prestations relevant de l’environnement, du bien-être animal ou des conditions du travail salarié. Si ces critères sont remplis, 1,8 ct € s’ajoutera pour le lait de qualité particulière. Le prix de base départ ferme sera le même pour tous les producteurs, mais le prix définitif ne dépendra plus uniquement de la matière sèche du lait, mais de la participation aux objectifs durables de la coopérative, selon le directeur Miles Hurrell. Pour justifier leur implication, les éleveurs devront fournir notamment à leur coopérative des déclarations détaillées sur les achats de fumure azotées, sur absence de rejets d’eau vers les rivières et plans d’eau, sur leur plan de surveillance vétérinaire des animaux, sur la réduction des antibiotiques ainsi que la protection contre les maladies et accidents pour les salariés…

Didier Bouville

Les quatre grandes associations de grandes cultures ont publié le 9 mars un communiqué commun dans lequel elles s’estiment être « les grands oubliés de la solidarité nationale ». Elles se disent « attérées » d’une telle situation. Les responsables de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM), la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) et la Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (FOP) rappellent que leurs revenus sont en berne depuis huit ans et que 60 % des producteurs de grandes cultures ont un revenu annuel inférieur à 1 smic ! « En 2020 comme ce fut le cas en 2009 et en 2016, les céréaliers devraient dégager un revenu inférieur à celui des éleveurs de bovins viande », avait indiqué Eric Thirouin, président de l’AGPB en septembre 2020. Ce qui s’est confirmé depuis. Les quatre associations spécialisées de la FNSEA prennent « note de la décision du Gouvernement d’accompagner les éleveurs bovins de race à viande ayant dégagé un revenu inférieur à 11.000 euros en 2020 ». Les responsables céréaliers demandent « que les mesures d’accompagnement prises (par le Gouvernement, ndlr) les concernent tous, sans distinction de filière ou de territoire ».Ils appellent le Premier Ministre et le Ministre de l’Agriculture à « remédier dans les plus brefs délais à cette situation aux effets désastreux ».

Didier Bouville

Lors de la séance de questions au gouvernement le 9 mars à l’Assemblée, le député André Chassaigne (Parti communiste) a demandé au Premier ministre Jean Castex si la loi de revalorisation des retraites agricoles, adoptée en juin, entrerait bien en application «dès cette année 2021». Ce, alors que le ministre de l’Agriculture annonçait le 6 mars une entrée en vigueur le 1er septembre. «Je n’ose m’engager devant vous -car je sais que vous serez des observateurs scrupuleux de cet engagement- sur l’échéance du 1er septembre prochain», a répondu Jean Castex aux députés assis dans l’Hémicycle. Mais, «je prends (…) l’engagement que nous mettons tout en œuvre, avec Julien Denormandie, pour qu’effectivement nous puissions devancer l’échéance du 1er janvier 2022», a-t-il ajouté. Jean Castex a évoqué des «travaux en cours d’instruction entre l’Assurance vieillesse et la MSA» pour que la revalorisation de la pension minimale de retraite puisse entrer vigueur «simultanément en métropole et en Outre-mer», comme voté par le Parlement.

Didier Bouville

Lors d’une table ronde organisée par le ministère de l’Agriculture à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, Julien Denormandie a affirmé que «le défi du renouvellement des générations ne pourra se faire qu’en accompagnant les femmes». Le ministre faisait le constat d’une «stabilité depuis une décennie» de la part des femmes en agriculture (près de 30% des actifs, 24% des chefs d’exploitation, 45% des effectifs des établissements agricoles, 37% des nouvelles installations). Et le ministre de s’interroger, en introduction de la table ronde: «Quelles sont les difficultés pour continuer dans ce dynamisme et ne pas se satisfaire de cette stabilité?» La réalisatrice de documentaires Agnès Poirier (L’installation, Nous paysans) a notamment proposé un travail sur les «représentations», après avoir «souvent entendu» des jeunes filles d’agriculteurs dire: «Je laisse la place à mon frère». Une agricultrice, Géraldine Marichal, a proposé la création de parrainage des jeunes femmes lors de la reprise d’une exploitation, «pour leur permettre de prendre confiance». Une idée pour laquelle Julien Denormandie a témoigné de l’intérêt.

Didier Bouville

Suite au Brexit, l’UE et les États-Unis viennent de conclure le 8 mars, les négociations visant à ajuster les quotas agricoles européens, sur la base des flux commerciaux récents, dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’accord couvre des dizaines de quotas et des milliards d’euros d’échanges commerciaux, notamment pour la viande bovine, la volaille, le riz, les produits laitiers, les fruits et légumes et les vins, indique la Commission européenne. Pour le commissaire à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, «cet accord préserve les volumes initiaux tout en les partageant entre l’UE et le Royaume-Uni. Il s’agit d’un bon signal de notre engagement à travailler ensemble, tant au niveau bilatéral que dans le cadre de l’OMC». Une fois que la Commission aura adopté cet accord, celui-ci sera envoyé au Conseil et au Parlement européen pour ratification. En outre, l’UE mène des négociations similaires sur la répartition des contingents tarifaires avec vingt-et-un autres partenaires, et a déjà conclu des négociations avec l’Argentine, l’Australie, la Norvège, le Pakistan, la Thaïlande ou encore l’Indonésie.

Didier Bouville

Alors que l’épizootie d’influenza aviaire se stabilise, l’interprofession du foie gras (Cifog) lance cette semaine la concertation pour préparer l’avenir de la filière, a-t-elle annoncé lors d’un point presse le 5 mars. Les discussions s’articuleront autour de trois groupes de travail menés par le Cifog, ainsi qu’un quatrième sur la vaccination sous l’égide du ministère de l’Agriculture. La première réunion dans le cadre interprofessionnel se tiendra jeudi 11 mars; elle portera sur l’évolution des conditions de production, en circuits courts (le matin) comme en filières longues (l’après-midi). Les débats promettent d’être nourris autour de la question des élevages de moins de 3200 animaux, qui peuvent actuellement bénéficier d’une dérogation à l’obligation d’enfermer les animaux en période à risque. «Ces animaux doivent également pouvoir être abrités pour éviter la propagation du virus lorsque la situation devient critique», estime le Cifog. Une orientation contestée depuis plusieurs semaines par la Confédération paysanne et le Modef. Deux autres rendez-vous sont programmés dans le cadre de la concertation, le 15 mars sur la biosécurité et le 16 mars sur la gestion de crise.

Didier Bouville

A l’occasion d’un déplacement le 6 mars dans la Creuse avec le Premier ministre Jean Castex, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a indiqué pour la volonté du gouvernement de faire entrer en vigueur dès le 1er septembre cette année, au lieu de 2022, la revalorisation des retraites des agriculteurs de 75 à 85% du Smic, votée par le Parlement en juin. Il s’agit d’une précision du calendrier. Interrogé à l’Assemblée en juillet 2020 sur la date d’entrée en vigueur de la loi de revalorisation des retraites agricoles, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie avait assuré vouloir une application «dès lors que le système sera prêt». Autrement dit, potentiellement avant la date butoir fixée au 1er janvier 2022. «Je m’y engage, je ne remettrai pas à demain ce qui peut être fait aujourd’hui», avait déclaré Julien Denormandie affirmant ainsi avoir entendu la demande du Parlement et le fait que la MSA estimait être prête dès le 1er janvier 2021.

Didier Bouville

Le groupe américain General Mills a revendu les activités européennes de Yoplait à la coopérative française Sodiaal, selon le quotidien Les Echos le 5 mars. C’est en 2011 que General Mills avait racheté – auprès du fonds d’investissement PAI Partners et de la coopérative Sodiaal – 51% du capital de la société opérationnelle Yoplait S.A.S. et 50% de l’entité détentrice des marques Yoplait partout dans le monde, pour environ 1,2 milliard de dollars. Contacté par l’AFP, un porte-parole de General Mills a déclaré que le groupe «ne commente pas les rumeurs ou les spéculations». Sodiaal a pour sa part déclaré n’avoir «aucun commentaire à faire sur les informations contenues dans l’article des Echos du 5 mars». Yoplait n’était pas joignable vendredi après-midi. L’opération ne concerne pas les activités de Yoplait aux Etats-Unis et au Canada, et se fait sans sortie de cash pour Sodiaal. L’opération est estimée «aux alentours de 400 millions d’euros», précisent les Echos.

Didier Bouville

Le gouvernement autrichien, réitérant son opposition à l’accord entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, a appelé cette semaine le Portugal, qui occupe la présidence tournante de l’UE, à éviter «toute manoeuvre» pour faciliter le vote sur le texte. «Je vous demande de garantir que le vote sur l’accord commercial UE-Mercosur puisse se tenir de manière transparente, sans manoeuvre politique et avec toute l’attention du public», écrit le vice-chancelier écologiste Werner Kogler dans une lettre adressée au Premier ministre portugais Antonio Costa. Il dénonce «les possibles tentatives» de l’UE d’aller de l’avant, malgré les réticences de plusieurs Etats membres, en ajoutant par exemple un protocole au traité ou en scindant l’accord pour faciliter l’approbation du volet commercial en ne le faisant ratifier que par le Parlement européen. «Ce n’est pas acceptable», insiste le vice-chancelier dans ce courrier, que l’AFP a pu consulter dimanche. «A nos yeux, l’impact de cet accord sur la crise climatique est un facteur décisif». Le Parlement autrichien a rejeté à l’unanimité sous sa forme actuelle le texte, qui avait été signé à l’été 2019 entre l’UE et les quatre pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) après 20 ans de tractations.

Didier Bouville

La Chambre d’agriculture organise une démonstration d’un semis précoce de prairie dans une céréale d’hiver, avec l’entreprise Drone+, ce mardi 9 mars, 10 h, à la Borie Haute, chez François Blanchys, à Manhac. Flêchage depuis la N88 au Lac (prendre direction Calmont jusqu’à la fourche de la Borie). La démonstration de semis par drone sera comparée avec un semis classique. Ce sera l’occasion d’évoquer d’autres techniques possibles.

Didier Bouville