Réunis en Commission mixte paritaire (CMP) le 16 février, députés et sénateurs sont parvenus à un accord sur le projet de loi portant sur la gestion des risques climatiques en agriculture. Les sénateurs, qui demandaient davantage de visibilité sur la réforme, ont été plutôt entendus sur ce point. Ils ont notamment obtenu que les modalités techniques (taux, seuils) soient fixés sur plusieurs années. Les parlementaires sont tombés d’accord sur une période de trois ans, comme souhaité par le gouvernement, et non cinq comme proposé par le Sénat. Les sénateurs ont également obtenu l’inscription d’objectifs portant sur la dépense publique (600 millions d’euros par an).
Fruit de nombreuses négociations, un rapport annexé au projet de loi mentionne également des objectifs concernant certaines modalités techniques: franchise à 20%, subvention des primes d’assurance à 70%, seuil de déclenchement de l’intervention publique à 30% pour les productions où l’assurance est peu développée (p. ex. prairies et arboriculture) et à 50% pour les autres. En revanche, concernant la gouvernance des recours, le gouvernement a obtenu gain de cause, puisque c’est le ministère – et non le préfet – qui fixera leurs modalités, notamment le «nombre suffisant de réclamations» permettant de les instruire auprès des comités départementaux d’expertise (CDE).
Didier Bouville