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L’association Pour une agriculture du vivant (PADV) et l’institut technique de l’agriculture biologique (Itab) travaillent depuis septembre avec plusieurs entreprises sur «la complémentarité de leurs outils Indice de régénération et Planet score pour accompagner la massification et la valorisation des pratiques agroécologiques», indiquent les deux structures à Agra Presse. Dans le détail, l’Indice de régénération porté par Pour une agriculture du vivant pour évaluer les exploitations agricoles viendrait alimenter la partie amont de l’affichage environnemental porté par l’Itab et soutenu par les ONG, nommé Planet score. «Nous avons encore quelques points à travailler, mais nous observons une vraie convergence des critères», souligne Anne Trombini, directrice de PADV. Une étude menée par l’Itab sur une exploitation en viticulture et grandes cultures, illustre-t-elle, a notamment permis de montrer que l’évaluation de l’effort de transition selon l’Indice de régénération est reflété dans le Planet Score, notamment par rapport à des cas plus classiques de type bio ou conventionnel. «Les acteurs des filières sont très enthousiastes», estime Anne Trombini. Le renforcement de la continuité entre les deux cadres a été partagé avec les participants des Défis de l’agroécologie organisés à Beauvais les 12 et 13 avril.

Eva DZ

Le prix du lait conventionnel devrait «temporairement» rattraper le prix du lait bio en avril-mai, selon les estimations de l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa publication mensuelle Tendances parue le 20 avril. Les deux courbes devraient donc se croiser dans les prochaines semaines, en raison de plusieurs facteurs. D’abord, la forte croissance du prix du lait conventionnel, portée par les cours élevés des ingrédients laitiers. Ensuite, la «très forte saisonnalité» du prix du lait bio, qui chute habituellement au printemps du fait d’un pic de collecte. L’écart moyen entre avril et novembre est de 80 €/1000 l, précise l’Idele. De plus, si «la plupart des opérateurs secondaires» maintiennent le prix du lait ces derniers mois malgré la mauvaise conjoncture sur les marchés du bio, les quatre principaux collecteurs de lait bio (Biolait, Lactalis, Sodiaal et Agrial, qui représentent 70% de la collecte nationale) appliquent déjà «des baisses comprises entre 5 et 15 €/1000 l par rapport à l’an dernier». Résultat: le prix du lait bio décline depuis plusieurs mois. En février, il s’établissait à 469 €/1000 l, soit une baisse d’environ 3 € par rapport à février 2021. Un prix du lait conventionnel égal ou supérieur au lait bio: la situation serait inédite. «La portée symbolique de cet événement pourrait marquer les esprits, même s’il ne s’agira que d’une inversion passagère», soulignent les auteurs.

Eva DZ

À l’occasion de la Journée de la Terre, L’Oréal a annoncé le 21 avril le lancement d’un nouveau fonds d’investissement destiné à l’économie circulaire auquel, en tant que principal investisseur, le numéro un mondial des cosmétiques contribue à hauteur de 50 millions d’euros (M€). Ce fonds d’investissement «à impact» sera géré par Demeter et Cycle Capital, des gestionnaires de capitaux axés sur les technologies propres, le premier basé à Paris et le deuxième à Montréal. «C’est un fonds qui se veut ouvert à d’autres investisseurs: institutionnels, entreprises, individus, etc.», a expliqué à l’AFP Alexandra Palt, directrice générale Responsabilité sociale et environnementale de L’Oréal. Le fonds est actuellement doté de 80 M€ et a pour objectif d’atteindre 150 M€. Le fonds d’économie circulaire «soutiendra des start-up et des entreprises d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie développant une utilisation circulaire des ressources, dans des secteurs aussi variés que les nouveaux matériaux de la bio-économie, les solutions circulaires pour l’emballage, le recyclage et les déchets, la logistique et les procédés éco-performants», selon le communiqué.

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Il était initialement prévu pour le printemps 2020, mais le Covid-19 en avait décidé autrement. L’évènement Les Toqués de l’Agriculture aura bien lieu, mais deux ans plus tard, les 29, 30 avril et 1er mai prochains sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris, a annoncé Samuel Vandaele, président des JA, le 22 avril. L’évènement est organisé par Terres Innovantes, le fonds de dotation de Jeunes agriculteurs. «Plus qu’un marché de producteurs, cet évènement vise à resserrer les liens entre le monde agricole et les consommateurs. Les Jeunes agriculteurs échangeront avec les visiteurs sur leurs métiers, leurs évolutions et leurs enjeux», indique le syndicat. Cet évènement sera organisé en partenariat avec l’association le Tour des terroirs et parrainé par le chef cuisinier Guillaume Gomez. Des chefs ambassadeurs du Tour des terroirs élaboreront des plats pour «sublimer les productions des agriculteurs afin de montrer qu’il n’y a pas de bons plats sans bons produits».

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Selon les estimations d’Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France 24-RFI-MCD, Emmanuel Macron a remporté le second tour de l’élection présidentielle 2022, avec 58,2% des voix, contre 41,8 % pour Marine Le Pen. Dans le secteur agricole, son action est attendue dans la continuité du précédent mandat, notamment en matière d’écologie. «Nous resterons dans la ligne de l’accompagnement des transitions, pas d’interdiction sans solution», a expliqué Audrey Bourolleau, «coordinatrice» du groupe de travail agricole de sa campagne dans un entretien accordé à Agra presse le 19 avril. Les deux mesures marquantes du volet agricole sont la mise en place d’un «chèque alimentation» et l’élaboration d’une loi «d’orientation et d’avenir agricole». Cette loi portera exclusivement «sur l’installation et la transmission», selon Audrey Bourolleau. Quant au «chèque alimentation», il sera mis en place «dès après l’élection», avait assuré Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture le 17 avril. Par ailleurs, quelques semaines avant le scrutin, l’actuel gouvernement avait dévoilé un Plan de résilience face à la guerre en Ukraine, dont plusieurs volets restent à mettre en oeuvre (plan engrais, plan fruits et légumes…). Des mesures visant les énergies vertes seraient notamment dévoilées lors «des prochains appels à projets qui sont à venir dans des déclinaisons de planification écologique», selon Audrey Bourolleau.

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La guerre en Ukraine ainsi que les crises sanitaires dans les élevages provoquent «une inflation des coûts de production insoutenable pour les entreprises françaises de charcuterie-traiteur, qu’elles transforment du porc, de la volaille ou du bœuf», prévient la Fict (charcutiers industriels) dans un communiqué le 21 avril. Comme le rappelle la fédération, le cours du porc au cadran a augmenté de 35% depuis 2022, tout comme les prix de la viande, ainsi que les coûts des autres postes dont les emballages, le transport et l’énergie. Autant d’augmentations qui, estiment les charcutiers, doivent être prises en compte par les distributeurs. La Fict appelle donc à «une application rapide et concrète» de la charte d’engagement signée entre fournisseurs et distributeurs fin mars sous l’égide des ministères de l’Économie et de l’Agriculture. «La prise en compte dans les contrats avec les distributeurs des surcoûts subis par les entreprises de charcuterie est essentielle pour sauvegarder notre filière», insiste Bernard Vallat, président de la Fict.

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Malgré une «dynamique positive» dans la création d’emplois en agriculture, la FNSEA s’inquiète des «risques de pénuries à venir de main-d’œuvre», dans un communiqué le 21 avril. S’appuyant sur l’enquête annuelle Besoin de main-d’œuvre (BMO) de Pôle emploi et sur le baromètre de son propre Observatoire emploi-formation, la FNSEA souligne que le nombre de projets de recrutement s’élève à «257 400» en 2022. Soit,une baisse de 6,7% en un an. De plus, le secteur «poursuit sa progression dans la création d’emploi permanents avec 6100 postes de plus qu’il y a un an dans des métiers variés (ouvrier agricole, responsable de cultures, ingénieur agronome, maraîcher…)», se réjouit le syndicat majoritaire. Pour autant, la moitié des projets de recrutements sont jugés «difficiles» par les employeurs. Sans surprise, les filières viticoles et arboricoles – très gourmandes en main-d’œuvre – sont les plus en recherche de candidats avec «120 000 postes à pourvoir». Par ailleurs, le métier «d’agriculteur salarié et ouvrier agricole» est «le cinquième (…) le plus recherché» avec «75 000 projets de recrutement», selon une infographie complémentaire de la FNSEA.

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Dans un contexte de guerre en Ukraine, le Conseil international des céréales (CIC) a publié le 21 avril ses premières estimations pour 2022-23, montrant une baisse de la production et un effondrement des stocks mondiaux de grains. Son rapport mensuel indique un recul «prononcé» de la production mondiale de grains, «inférieure de près de 1% en glissement annuel, à 2275 Mt. Alors que la croissance de la consommation devrait être plus lente que la moyenne, les stocks de fin de campagne devraient fortement baisser» à 581 Mt (contre 608 Mt en 2021-22). Dans le détail, la production de grains (-13 Mt) comprend des réductions pour le maïs (-13 Mt), le sorgho (-2 Mt) et le blé (-1 Mt), mais des hausses pour l’orge (+2 Mt) et l’avoine (+2 Mt). «Malgré les prévisions de croissance inférieure à la moyenne pour les utilisations fourragères et alimentaires, liée à des prix potentiellement élevés et au rationnement de la demande qui en résulte, la consommation mondiale devrait atteindre un nouveau sommet. À 581 Mt fin 2022-23, les stocks mondiaux devraient être inférieurs de 26 Mt d’une année sur l’autre, principalement à cause de contractions en maïs et blé».

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Adossée à l’école d’ingénieurs agricoles du même nom, basée à Toulouse, la fondation Purpan annonce, dans un communiqué le 20 avril, qu’elle financera 20 places dans le mastère spécialisé (bac+6) dédié au «luxe responsable», intitulé Future French Luxury (FFL). La formation vise à «former, en une année, des managers en charge des questions DD – RSE (développement durable – responsabilité sociétale des entreprises) dans les filières du luxe», détaille la fondation. La formation s’adresse «aux étudiants et professionnels français et étrangers de niveau Master 2 / Bac+5 quelle que soit la discipline étudiée et quel que soit l’âge du candidat.» Les agriculteurs sont les bienvenus, s’ils remplissent les critères de sélection. La fondation financera les frais de scolarité (11 000 euros par an par étudiant), mais pas les frais administratifs (850 euros). Dossier à demander à l’adresse suivante: admission@purpan.fr et à retourner avant le 15 mai.

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Lors du Conseil des ministres du 20 avril, Julien Denormandie a présenté une ordonnance visant à «étoffer les missions» de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) en matière «d’animation du réseau». Selon le compte-rendu du Conseil des ministres, l’APCA sera désormais chargée de «définir et suivre la mise en œuvre de la politique générale du réseau en matière de gestion du personnel». Elle pourra aussi «réaliser des traitements sur les données détenues par les établissements du réseau, en particulier aux fins d’établissement d’un état financier et d’un bilan social consolidés du réseau». L’ordonnance grave également dans le marbre certaines missions déjà réalisées par la tête de réseau: élaboration de la «stratégie nationale» des chambres, lancement de projets nationaux, gestion du «système d’information» des chambres. Prévue par l’article 79 de la loi Asap (accélération et simplification de l’action publique) du 7 décembre 2020, l’ordonnance modifie aussi le nom de l’APCA, qui s’appellera «Chambres d’agriculture France». Par ailleurs, une deuxième ordonnance également présentée le 20 avril vise à «conforter le régime juridique particulier» de la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte, et à «l’accompagner dans son redressement».

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