Face à une sécheresse exceptionnelle, de nouvelles restrictions d’eau entreront en vigueur le 10 mai dans les Pyrénées-Orientales, a annoncé le préfet du département Rodrigue Furcy le 28 avril. Ce «niveau d’alerte de crise» – dont la teneur sera précisée le 9 mai par un arrêté –, concernera «les territoires de la Têt et de l’Agly», deux fleuves traversant une partie de ce département frontalier de l’Espagne, a-t-il précisé à l’AFP. «Je ne veux pas être dans une posture qui affecte l’outil de production, qui porte atteinte aux arbres», a néanmoins souligné le préfet à propos de l’agriculture, sans indiquer si des dérogations à l’interdiction d’irriguer étaient prévues. La veille de cette annonce, le président de la FDSEA des Pyrénées-Orientales avait chiffré à 200 M€ les dommages pour les agriculteurs en raison des restrictions actuelles, ajoutant que «dans la pire des situations, cela va être 400 M€». Le 24 avril, la présidente du conseil départemental, Hermeline Malherbe (socialiste), avait alerté le président Emmanuel Macron sur un risque de «catastrophe humaine», demandant «la mise en place d’un fonds de solidarité» pour les secteurs agricole et touristique. Le lendemain, la présidente de la région Occitanie Carole Delga (socialiste) soutenait cette demande, annonçant «un dispositif exceptionnel d’un million d’euros» du conseil régional.
Didier Bouville