Chambres d’agriculture France a critiqué le 31 août un «décalage» entre les ambitions du gouvernement en matière de planification écologique et son financement. «Je suis en colère», a déclaré le président Sébastien Windsor, face à un exécutif qui «a des ambitions fortes pour l’agriculture» mais «ne veut pas mettre les moyens». D’après ses informations, le réseau consulaire ne bénéficiera pas de la hausse de la taxe foncière en 2023. Une source de financement que les chambres espéraient voir renforcée. Pour mettre en oeuvre la planification écologique, «il faudra le même niveau d’accompagnement qu’après-guerre», a estimé Sébastien Windsor, soulignant un besoin «colossal» des agriculteurs. La décarbonation ne nécessite «pas de saut technologique», ne représente «pas d’investissement majeur» et «pas de difficulté économique» pour un certain nombre d’objectifs. Encore faut-il «aider les agriculteurs à faire différemment». C’est le rôle que veulent assumer les chambres. Des travaux sont déjà menés en élevage laitier, pour confronter la théorie à la réalité des exploitations. Par exemple, le réseau explore les leviers permettant de renforcer l’autonomie protéique.
Didier Bouville