L’Union française des semenciers (UFS) a présenté le bilan d’activité des entreprises semencières et les effets des différentes crises – géopolitique avec la guerre russo-ukrainienne, climatique avec des problématiques de sécheresse et énergétique avec des difficultés d’approvisionnement –, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 9 novembre. Avec une surface totale de 394 000 ha, les surfaces de production de semences ont enregistré cette année un recul de 2%. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, parmi lesquels la hausse des coûts de l’énergie. Plusieurs entreprises ont ainsi été confrontées à des prix de l’énergie «multipliés par quatre voire six dans le cadre de leur renégociation de contrat», selon l’UFS. «Si le gouvernement est en marche pour apporter des solutions, les dispositifs restent peu accessibles aux entreprises semencières», a précisé Rachel Blumel, directrice générale. A cette inquiétude s’ajoute celle de voir les semis 2023 et les semis 2024 affectés par un manque de disponibilité des semences. En 2023, il sera nécessaire de recourir aux stocks de sécurité, selon Claude Tabel, président de l’UFS mais les inquiétudes demeurent pour l’année suivante si les agriculteurs multiplicateurs ne sont pas au rendez-vous. Dans un tel contexte, l’UFS estime qu’il est «essentiel de rendre attractif la production de semences» pour ces derniers. Les semenciers doivent également être «identifiés comme des acteurs économiques stratégiques dans les territoires pour avoir accès à l’énergie mais aussi à l’eau, afin d’anticiper les épisodes de sécheresse».
La rédaction