Aveyron | Par La rédaction

FDSEA et JA repartent à l’action

Onze mois après le mouvement national, aucune action concrète n’a été constatée dans les élevages. Pour se faire entendre de nouveau, les équipes locales de la FDSEA, accompagnées des JA, bâchent les panneaux de signalisation aux quatre coins du département. A commencer par celui de la Préfecture à Rodez.

Il y a bientôt un an, FDSEA et JA invitaient à retrouver du Biais Macarel ! Retournant les panneaux d’entrée et de sortie des communes de département… Un an après, les panneaux sont toujours retournés et les agriculteurs n’y voient pas plus clair ! «Onze mois après nos mobilisations, très peu d’avancées ont été constatées pour les exploitations aveyronnaises. Alors que l’agriculture avait les projecteurs sur elle en ce début d’année, la lumière s’en est allée avec l’annonce de la dissolution en juin», regrettent la FDSEA et les JA. Depuis quelques semaines, une nouvelle ministre de l’agriculture a été nommée, à qui la profession agricole demande enfin «des annonces rapides et efficaces».

Un plan pour l’élevage

Pour se faire entendre, les équipes locales de la FDSEA et des JA bâchent depuis le débit de la semaine, tous les panneaux de signalisation dans les communes du département, à commencer à par celui de la Préfecture, au cœur de Rodez, mercredi 16 octobre. Sur ces panneaux, plusieurs messages alertent Annie Genevard : «Qui pour vous nourrir ?» ; «On va droit dans le mur» ; «Elevage rien ne bouge» ; «Pas de pays sans élevage» ; «Paysans en voie de disparition»… «Les agriculteurs aveyronnais attendent des annonces viables et vivables au plus vite. La souveraineté de l’élevage est en péril», ont averti la FDSEA et les JA, demandant qu’un plan pour l’élevage soit mis en place.
La pression monte d’un cran également en Occitanie. La FRSEA a annoncé la mobilisation de nombreux départements de la Région, pour «pour alerter sur la situation plus que critique dans laquelle se trouve l’agriculture». Le 17 octobre, la ministre de l’agriculture se rendra à Perpignan pour dialoguer avec les représentants agricoles. Les agriculteurs attendent des annonces ambitieuses, claires et durables, au service de la souveraineté alimentaire et de l’avenir de leur profession. En l’absence de réponses concrètes, la ministre sera invitée à revenir. Dominique Fayel a annoncé au conseil d’administration de la FDSEA avoir invité Annie Genevard à venir en Aveyron, rencontrer les éleveurs. «Au delà de l’urgence de la situation, nous devons évoquer avec elle, l’élevage dans sa globalité, la ruralité, la démographie agricole», a-t-il avancé. «Nous devons être convaincants sur l’efficacité des mesures nécessaires pour notre profession, pour nos territoires», a complété Dominique Barrau, qui a beaucoup côtoyé Michel Barnier, alors ministre de l’agriculture lors des discussions de la réforme de la PAC.

La rédaction

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Deux heures après les annonces gouvernementales, la FNSEA et JA ont commenté ce plan de mesures.«On ne va pas résoudre en dix jours l’histoire des 20 dernières années agricoles», a résumé Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.L’objectif de «changer de logiciel», selon la formule des deux syndicats agricoles, semble avoir été compris au plan français. Arnaud Rousseau a d’ailleurs salué «des avancées tangibles» et les qualités «d’écoute» du chef du gouvernement «pour essayer de comprendre ce que sont nos enjeux, nous recevoir, échanger, discuter et finalement annoncer en plusieurs salves des mesures d’urgence». Reconnaître l’acte de production, la souveraineté alimentaire et le revenu, «ce sont des éléments intangibles de l’avenir de notre métier», a-t-il précisé. A ce titre, la FNSEA…