Aveyron | Par Didier Bouville

FDSEA et JA rencontrent la préfète pour alerter l’État sur la situation économique

Mercredi 16 mars à 18h, les représentants des JA, de la FDSEA et de la Chambre d’Agriculture ont obtenu un rendez-vous avec la Préfète de l’Aveyron pour lui faire part des conséquences de la tension des marchés pour les agriculteurs du département sur plusieurs points.

Coûts en hausse et tension de disponibilité ont déjà des impacts

Le premier constat est la hausse des coûts de production. Pour l’alimentation animale, par exemple, les céréales sont passées de 130€/T en 2020 à 320€/T en mars 2022. A cela s’ajoute l’énergie, GNR, gaz et électricité et les matériaux de construction comme le bois, le fer, les plastiques, bâches… La hausse des charges était déjà très importante en 2021 par rapport à 2020 (+ 55 % sur le GNR, + 140 % sur les engrais azotés), mais elle s’est fortement accentuée depuis l’invasion russe en provoquant une flambée inédite (+ 100 euros sur la tonne d’aliment porc et volaille) et sur le GNR.

Du point de vue des relations économiques, les Italiens dépendant grandement du blé russe et ukrainien, des tourteaux d’Amérique du Sud, ils s’interrogent sur leur capacité à engraisser les broutards, avec un probable ralentissement de leurs achats.

Les fermes ont besoin de trésorerie

Face à cette hausse de charges qui s’inscrit dans la durée, la trésorerie des exploitations est affectée. JA propose la mise en place d’un chèque énergie qui viendrait en compensation des hausses, l’anticipation des remboursements de la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques (TICPE) de 2021, l’abaissement du reste à charge du GNR agricole, la mise en place d’un système d’acompte pour anticiper le remboursement attendu sur les achats de GNR de 2022, et une mesure de remboursement partiel de la taxe TICPE sur le gazole blanc et le gaz.

Souveraineté alimentaire

Au niveau européen, JA, FDSEA et la Chambre d’agriculture demandent des dérogations sur les Surfaces d’intérêts écologiques dès 2022 pour autoriser la culture de toutes les surfaces agricoles disponibles y compris les jachères. De plus, la création de stocks de sécurité qui seraient stratégiques pour traverser des périodes comme celle-ci est proposée.

Au niveau national, JA demande à suspendre la modification des règles de stockage des ammonitrates, des engrais azotés minéraux simples largement répandus, pour éviter les manques. Pour aider le secteur, les taxes antidumping et les tarifs douaniers sont à supprimer.

Une main tendue vers la population ukrainienne

Dans ce contexte de guerre en Ukraine, les agriculteurs sont ouverts pour accueillir et aider des citoyens contraints de quitter leur pays, au travers de dons agricoles, la mise à disposition de logements vacants tels que des gîtes, campings à la ferme, en proposant des emplois, etc. Les JA, la FDSEA et la Chambre d’Agriculture peuvent être des relais et des facilitateurs pour examiner toutes ces propositions.

La rédaction

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Partenaires, maîtres d’apprentissage, de stage, anciens étudiants de BTS, de BPREA, agricultrices et agriculteurs, jeunes et futurs installés… Une quarantaine de personnes ont participé au séminaire organisé par l’ADPSA. Cette journée de travail servira de base à la construction d’ un plan d’actions en faveur de la formation. L’ADPSA présentera les résultats des travaux de son séminaire ainsi que les premières actions engagées lors de son assemblée générale programmée le 11 juin. Lors de cette journée, les divers ateliers ont permis à une quarantaine de personnes de se pencher sur plusieurs thématiques dont l’accueil de nouveaux publics en formation, l’installation.Les participants ont également partagé leurs points de vue sur les deux formations diplômantes proposées à l’ADPSA, le BPREA et le…