Aveyron | Par Eva DZ
A l’appel de la FDSEA et de JA, plus d’une trentaine d’agriculteurs, ont rencontré les parlementaires aveyronnais, lundi 12 mai. Toutes productions confondues, ils ont exprimé leurs craintes face aux multiples amendements déposés par la commission Développement durable de l’Assemblée Nationale, allant à l’encontre de la simplification et de l’allègement des charges. Et ont dénoncé l’ajout même de nouvelles contraintes !

Une trentaine d’agriculteurs FDSEA-JA ont participé à la rencontre avec les parlementaires le 12 mai (© FDSEA 12)
A l’issue de la rencontre avec les parlementaires aveyronnais, Marie-Amélie Viargues ne décolérait pas ! La présidente de la FDSEA, à l’écoute des 469 amendements déposés par la commission Développement Durable de l’Assemblée Nationale, la semaine dernière, après l’étude de la proposition de loi visant à «Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» a réagi immédiatement et sollicité une rencontre avec les parlementaires aveyronnais. Cette proposition de loi doit en effet passer cette semaine devant la commission économique de l’Assemblée Nationale avant un ultime passage devant l’ensemble des députés pour la mise au vote.
«Cette proposition de loi préparée et largement adoptée fin janvier par les sénateurs a été en grande partie remise en question par l’étude de la seule commission Développement Durable. Nous ne sommes pas contre la proposition de quelques amendements à cette loi mais pas pour un détricotage total», a-t-elle dénoncé. En effet, pas moins de 469 amendements ont été déposés : «de nombreux textes ont été supprimés, d’autres, ajoutant aux contraintes existantes ont été ajoutés», évoque-t-elle dépitée.
«Depuis nos manifestations en début d’année dernière cette loi pour lever les contraintes à notre métier et nous simplifier notre quotidien était très attendue par les agriculteurs. Depuis plus de 18 mois, nous dénonçons le fait que nous marchons sur la tête. La proposition de loi des sénateurs était conforme à nos attentes… Voir cette proposition entièrement remise en question pour une simple question d’idéologie politique nous questionne fortement sur la crédibilité des élus», dit encore la présidente de la FDSEA. Et d’appuyer sur la réaction des agriculteurs sur le terrain : «Nous vivons cette remise en question comme un affront, un bras d’honneur à la profession agricole !». Affligés par ces derniers rebondissements, ils étaient plus d’une trentaine d’agriculteurs, toutes productions confondues à participer à la rencontre, lundi 12 mai, avec les parlementaires aveyronnais. Deux députés, Stéphane Mazars et Laurent Alexandre ainsi que le sénateur, Jean-Claude Anglars, étaient présents. Alain Marc et Jean-François Rousset étaient excusés, en déplacement à Paris.
«Nous avons la chance en Aveyron, d’avoir des parlementaires au contact du terrain, présents dans leur circonscription et l’écoute de leurs agriculteurs», a avancé Marie-Amélie Viargues. «Nous leur avons demandé de porter nos revendications, de défendre à nos côtés la simplification des normes et contraintes. D’être présents au moment du vote et de «bien» voter. Nous y veillerons !», a-t-elle averti.
Eva DZ