National | Par Didier Bouville
Lors de la conférence Grand Angle Lait, le 12 avril, Benoit Rubin, délégué régional Bretagne, Pays de la Loire à l’Institut de l’élevage, a confirmé l’aggravation des difficultés de trésorerie des éleveurs laitiers français.
A la suite d’une enquête réalisée au 1er trimestre 2016, auprès des créanciers des éleveurs (coopératives, Cuma, fournisseurs, etc), «ils confirment une nette augmentation des encours, la présence de nouveaux publics d’éleveurs en difficultés – des gens que l’on n’avait pas l’habitude de voir – et beaucoup de fournisseurs se retrouvent de fait « banquier à la place du banquier » », observe-t-il.
Entre 2017 et 2013, l’agrandissement des structures a été à l’origine de « la tension des trésoreries », selon lui.
D’autres part, «certaines exploitations présentent un manque chronique de financement », constate-t-il, chiffres à l’appui.
Depuis 2013, la volatilité des cours, la diminution et la dilution des aides PAC notamment en zone de plaine, la nécessité d’optimiser les performances techniques, l’augmentation des charges, etc., sont à l’origine des difficultés des exploitations. « Il faut faire mieux avant de faire plus», affirme-t-il.
éleveurs+bovins+lait