National | Par Didier Bouville
Dans un communiqué publié le 8 avril, le Syndicat national des industriels de la nutrition animale (Sonia) assure la continuité des approvisionnements des élevages en aliments composés depuis le début de la crise.
François Cholat, président du Snia, souligne que durant toute cette période, les industriels de l’alimentation animale ont su s’organiser rapidement pour remplir leur mission : «nourrir les animaux, pour nourrir les hommes».
Les usines ont continué de tourner avec un taux d’absentéisme inférieur à 10 %. L’ensemble de la chaîne de la nutrition animale, de l’amont à l’aval, s’est mobilisé pour permettre aux élevages d’être fournis.
Le président du Snia constate que la crise sanitaire entraîne des modifications des modes de consommation, certains secteurs subissant une baisse de consommation sensible se répercutant sur les éleveurs. C’est le cas de la restauration hors foyer (restaurants, cantines…) dont le ralentissement, voire la suspension d’activité impacte tout particulièrement quelques productions agricoles, comme la volaille, les œufs et ovoproduits, les produits laitiers… Et François Cholat souhaite que les consommateurs apportent leur soutien aux éleveurs en privilégiant les achats de produits français.
Du côté de la coopération, Coop de France-nutrition animale fait le même constat que le secteur privé en affirmant que les coopératives ont assuré au mieux l’approvisionnement des éleveurs. Les plus grosses difficultés viennent de la logistique et des coûts de fret qui pourraient en découler. Mais Valérie Bris, directrice adjointe de l’organisation, estime qu’il n’est pas encore possible de calculer les effets de la crise sur le prix de l’aliment livré à l’éleveur.
Dans son dernier «Tableau de bord du prix de l’aliment», Coop de France note une hausse du prix des matières (céréales, oléo-protéagineux, tourteaux…) de 0,4 % entre février et mars 2020 et de 4,1 % entre mars 2019 et mars 2020, d’après l’indice Ipaa calculé par notre confrère La Dépêche-Le Petit Meunier. Sur la même période le prix de l’aliment sortie usine aurait diminué de 3 % selon l’indice Ipampa de l’INSEE).
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