National | Par Didier Bouville
« Pour sortir 1000€ d’EBE, il faut 4700€ d’actifs immobilisées hors foncier en élevage allaitant pour seulement 2000€ en céréaliculture », explique Christophe Perrot, Chargé de mission Economie de l’élevage et des territoires à l’Institut de l’élevage, lors du colloque Elevage et territoire, le 13 novembre. Il justifie par ces chiffres « la crise » que vit l’élevage allaitant aujourd’hui et la disparition de cette activité sur le territoire.
« C’est le secteur dans lequel il y a le plus faible niveau d’installation et le plus fort taux de vieillissement des actifs », continue-t-il. 40% du cheptel est détenu par des actifs de plus de 50 ans, contre 31% en élevage caprin et 34% en élevage laitier. Il s’inquiète également, toutes productions d’élevage confondues, du niveau de la formation des futurs agriculteurs de demain: « Un jeune de 18 ans qui a juste un Bac Pro et qui a été apprenti sur la ferme de son père est mal armé » pour le contexte de volatilité des cours qui l’attend.
De son côté, Pierre Dupraz, membre du GIS Elevage Demain, a lourdement insisté sur le fait que « l’élevage se réfléchit à long terme », notamment au niveau politique et ce manque de réflexion a été pour parti à l’origine des difficultés rencontrées par les agriculteurs en Bretagne par exemple. D’après lui, « chez nous on a trop tergiversé! » par rapport à d’autres pays.
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