National | Par Didier Bouville
(Photo site internet Elysée)
Lors d’un entretien télévisé sur TF1 et France 2, réalisé le 14 juillet, le président de la République a annoncé que le plan de «relance industrielle, écologique, locale, culturelle et éducative» représentera «au moins 100 milliards d’euros», en plus des 460 milliards déjà engagés en mesures sectorielles et de soutien à l’économie depuis le début de l’épidémie.
Souhaitant illustrer «l’objectif» poursuivi par ce plan, Emmanuel Macron a recouru à l’agriculture, confirmant en filigrane que le secteur sera bien concerné par ce plan: «Quand vous êtes agriculteurs, non, vous n’êtes pas foutus. Non, vous n’êtes pas l’ennemi du bien-être animal et de l’agriculture, de l’alimentation saine. Ce n’est pas vrai. D’abord, notre alimentation est saine et la France est dans l’excellence du modèle agricole.»
Et de poursuivre en évoquant la question protéique, alors que le secteur agricole est, depuis plusieurs mois, dans l’attente d’un nouveau plan protéines: «En vous aidant (agriculteurs, ndlr), en investissant, on va bâtir une souveraineté agricole qui n’existe pas. Aujourd’hui, j’importe la plupart de mes protéines. Je peux les produire en France, en Europe.»
L’ex-ministre de l’Agriculture Didier Guillaume avait affirmé, à plusieurs reprises, que le plan protéine pourra être renforcé dans le cadre d’un plan de relance. Son successeur Julien Denormandie avait affiché, lors de son premier discours Rue de Varenne, sa détermination pour que «l’agriculture et l’alimentation soient des éléments importants du plan de relance».
Inscrire la biodiversité et le climat dans la Constitution
Evoquant lors de son entretien télévisé le 14 juillet les suites données à la Convention citoyenne sur le climat, Emmanuel Macron a précisé ses intentions concernant la voie du référendum: «La seule question sur laquelle il peut y avoir un référendum, compte tenu des demandes qui ont été faites par les citoyens de la Convention citoyenne, est une réforme constitutionnelle, celle de l’article 1er qui place l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique et aussi le respect de la biodiversité dans notre texte constitutionnel».
Le président de la République s’est dit «favorable» à ces deux propositions, évoquant «une avancée majeure» qui «permettra de créer du droit et donc des contraintes et d’aider à transformer notre pays». Il a d’ailleurs souhaité lancer la procédure «le plus vite possible». Mais, a-t-il précisé, «il faut d’abord qu’il y ait un vote par l’Assemblée puis le Sénat dans des termes conformes (…). A ce moment-là, il peut y avoir ou un congrès ou un référendum».
Evoquant par ailleurs la question de l’écologie, Emmanuel Macron a également souhaité «redévelopper le fret ferroviaire massivement», les trains de nuit, et les petites lignes de train, «parce que tout ça permet de faire des économies, permet de réduire nos émissions» polluantes.
éleveurs+macron+protéines