Aveyron | National | Par La rédaction

DNC : La stratégie vaccinale se met en place

Vingt jours après la confirmation d’un premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), la France, confrontée pour la première fois à cette maladie, lance une campagne de vaccination contre cette maladie. Les premières opérations de vaccination débuteront dès ce week-end.

Les doses de vaccins permettront de vacciner la totalité des bovins (près de 285 000) de la zone réglementée actuelle de 50 km de rayon autour des foyers comprenant 4 départements : Savoie, Haute-Savoie, Ain et Isère. Cette campagne de vaccination obligatoire est entièrement prise en charge financièrement par l’État.
La stratégie vaccinale a été préalablement présentée à l’ensemble des acteurs du sanitaire, lors d’une réunion extraordinaire du comité national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV), convoqué en urgence par Annie Genevard, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire le 16 juillet.
Elle entend limiter l’extension de la maladie à partir des foyers et réaliser un effet barrière dans l’ensemble de la zone de surveillance. Une deuxième ligne de vaccination des élevages situés à proximité des foyers sera engagée en parallèle.
L’objectif de cette campagne vaccinale rapide et massive, en complément des mesures de dépeuplement total des foyers (unités épidémiologiques) infectés, de la restriction des mouvements et du respect des mesures de biosécurité, est l’éradication complète de cette maladie. Les conséquences de la DNC sont lourdes sur la santé des bovins, sur le bien-être des animaux et conduit à des pertes importantes en termes de production de lait, viandes et de valeur génétique des animaux. Le vaccin est injecté en une seule dose. Il assure la protection complète de l’animal 21 jours après l’injection.
En parallèle, la ministre de l’agriculture fait évoluer le dispositif d’indemnisation des éleveurs. Un accompagnement psychologique renforcé est également mis en place pour soutenir les professionnels confrontés à ces épreuves.
Selon l’arrêté de 2001, la procédure d’indemnisation prévoit une expertise pour évaluer le montant total de l’indemnisation, calculée en fonction du préjudice lié à chaque animal abattu. Le délai moyen pour cette procédure peut varier, mais la ministre s’engage à ce qu’elle soit réalisée dans les meilleurs délais.
Compte tenu de l’urgence de reconstituer rapidement la trésorerie des éleveurs touchés et d’accompagner au maximum la recapitalisation du cheptel dans cette zone d’excellence, le délai de versement des premiers montants d’indemnisation est raccourci avec l’octroi d’une avance de trésorerie dans les jours suivant l’abattage pour faire face à l’urgence. Chaque animal abattu fera ainsi l’objet d’une avance forfaitaire, en fonction de sa catégorie. Cette avance sera versée sans attendre les conclusions de l’expertise visant à évaluer le montant total de l’indemnisation, calculée en fonction du préjudice lié à chaque animal abattu.
De plus, l’interdiction de remise en place des animaux est prise en compte dans le dispositif d’indemnisation. La période d’indemnisation du déficit momentané de production, (3 mois maximum pour les élevages laitiers, et 12 mois maximum pour les élevages allaitants), est désormais augmentée de la durée d’interdiction de remise en place des animaux.

Source Ministère de l’agriculture

L’Aveyron solidaire

Le 17 juillet, les responsables de la FDSEA et des JA ont tenu un webinaire réunissant les parlementaires aveyronnais afin d’échanger sur la DNC qui touche la France, et plus particulièrement la Savoie et la Haute-Savoie.
Les responsables se félicitent d’avoir obtenu la mise en place de l’abattage par lot au lieu de l’abattage total dans la responsabilité de la situation, la levée de l’obligation de pasteurisation du lait cru, ainsi que le déploiement rapide du programme de vaccination. «Nous continuons à œuvrer pour l’indemnisation de l’ensemble des pertes directes et indirectes liées à la DNC. Également, nous insistons et sollicitons les pouvoirs publics pour qu’ils complètent au mieux l’accompagnement humain, psychologique et social renforcé des éleveurs, afin qu’ils ne se retrouvent pas isolés face à ces difficultés», ont-ils exprimé, envisageant d’ores et déjà des opérations de solidarité avec eux.

La rédaction

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