Aveyron | Par Jérémy Duprat
L’entreprise internationale Datamars dont la maison mère est basée en Suisse met en avant, via sa filiale française, son outil de monitoring bovin qui associe accéléromètres et IA pour soulager les éleveurs.
Depuis un an, Datamars France commercialise l’Active tag dans l’Hexagone. Une boucle ou un collier connecté permettant la détection de chaleur des vaches laitières. Mais pas que. «À l’intérieur de l’Active tag, il y a des capteurs accéléromètre. Ils mesurent tous les mouvements routiniers des animaux : je marche, je suis couché, je mange, je rumine, je fais rien… Quand un animal est en période de chaleur ou rencontre un problème de santé, la routine change. Le système va s’alerter pour analyser ces changements. Après quelques minutes d’analyse, le système envoie une notification à l’éleveur pour l’informer que telle vache est en chaleur et qu’il faut aller vérifier», explique Philippe Lorenzi, responsable commercial chez Datamars.
Bien sûr, le système ne remplace pas l’œil de l’éleveur et du vétérinaire. «L’Active tag est conçu pour épauler l’éleveur. C’est un système qui fonctionne comme dans Matrix quand Némo perçoit tout ce qui l’entoure en binaire. Ce n’est ni plus ni moins que de l’informatique associé au travail de zootechniciens. Un outil d’aide à la décision, qui permet d’accompagner les éleveurs au quotidien sur la gestion de troupeau. Les élevages grossissent et sont aujourd’hui souvent sur plusieurs sites. Le système permet à moindre coût de surveiller les animaux sans être obligé de se déplacer. Le retour sur investissement est assez rapide. Entre 6 mois et 1 an et demi selon les études», complète Philippe Lorenzi.
Si les premiers outils de mesures physiques pour surveiller le bétail existent depuis 25 ans, la technologie a évolué. «La technologie de captation de données est de plus en plus précise. Sans oublier les algorithmes et l’IA qui viennent aujourd’hui dire à l’éleveur qu’il est meilleur qu’hier et moins bon que demain. Aujourd’hui, tous ces outils performent dans le cloud. Les éleveurs comme les développeurs y ont accès en permanence. Il est perpétuellement en évolution via des mises à jour chaque mois. Et ce n’est pas forcément avec des options payantes. L’alerte avortement par exemple a été ajoutée gratuitement pour tous nos clients», assure le responsable commercial.
Pour faire gagner toujours plus de temps, l’Active tag est synchronisé avec le SIG bovin. «L’éleveur n’a pas besoin de rentrer une deuxième fois les informations. Il utilise Boviclic, Synel ou autre, et les données sont rapatriées tous les jours chez Datamars. Bien sûr, le système ne fonctionne pas de la même manière sans que les données ne soient saisies. Dans le cas d’une vache en chaleur sans chaleur dans les 35 jours qui suivent, si l’éleveur indique qu’elle est inséminée, il ne va pas envoyer d’alerte. Pas contre si la synchronisation n’est pas effective, une alerte anoestrus est envoyée», précise Philippe Lorenzi.
Jérémy Duprat
