National | Par Didier Bouville
« Il y a eu un soubresaut dans les cotations mais il faut que ça continue, c’est tout l’enjeu de la mise sous surveillance active que l’on va continuer », a fait savoir Thomas Diemer, président de Jeunes agriculteurs, à la sortie de la réunion de présentation du rapport du Médiateur des relations commerciales agricoles Francis Amand sur les prix de la viande bovine et porcine, remis ce mardi 21 juillet au ministre de l’Agriculture.
En viande porcine, le rapport du Médiateur souligne des objectifs quasiment atteints, puisque le cadran de Plérin clôturait dernièrement autour de 1,38 €/kg, un montant proche des 1,40 €/kg fixés avec la filière. Pour le président de la FNSEA, Xavier Beulin, il faut cependant rester vigilant, puisque d’une part, « 1,40 €, ça ne couvre pas les charges actuelles pour certains éleveurs », et il faut de plus « tenir dans la durée, d’autant qu’en septembre-octobre, on assiste souvent à une baisse des prix ».
Les inquiétudes sont fortes en ce qui concerne le cours de la viande bovine. Suite à la table-ronde réunissant la filière le 17 juin, « les objectifs étaient normalement annoncés à 20 centimes (ndlr : d’augmentation) », a rappelé le ministre Stéphane Le Foll, or « on est arrivé à la moitié, soit environ 10 centimes ». Si les noms des enseignes et abattoirs qui n’ont pas joué le jeu n’ont pas été révélés par le Médiateur, « on peut dire que pour une fois, la grande distribution est dans les clous », a salué Jean-Pierre Fleury, président de la Fédération nationale bovine (FNB). En revanche, l’hétérogénéité des pratiques des abatteurs lui semble « anormale ».
Logo Viande de France
Les éleveurs et le ministre prônent une mise en avant plus large du logo Viande de France, lancé en 2014, et encore peu connu des consommateurs. Le logo « fera l’objet d’un lancement officiel courant août », a indiqué Jean-Pierre Fleury. Derrière cette indication, la garantie d’une viande issue d’un animal né, élevé, abattu et transformé en France, « pour adosser à cette communication un prix différent d’un standard international sur lequel aujourd’hui nous ne pouvons plus nous caler », a insisté Xavier Beulin, qui dénonce des normes plus fortes et des charges plus élevées que dans les autres pays européens.
Jean-Pierre Fleury signale que si le rapport ne donne pas les noms de ceux qui ne respectent pas les engagements, « nous, on les citera ». Les blocages et opérations de vérification de l’étiquetage dans les grandes surfaces devraient se poursuivre », comme annoncé cette semaine en Aveyron par la FDSEA et les JA.
Lire aussi dans la Volonté Payanne datée du jeudi 23 juillet 2015.
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