National | Par Didier Bouville
(Photo site internet Palais de l’Elysées)
Après des semaines de Grand débat national, le président de la République a annoncé un certain nombre de mesures le 25 avril sur le pouvoir d’achat, la démocratie, la décentralisation…, afin de répondre en partie à la colère exprimée par les Gilets jaunes. Le besoin de proximité, particulièrement fort en milieu rural, a notamment été pris en compte.
Après plusieurs semaines de Grand Débat national, qui ont vu le président de la République échanger à plusieurs reprises avec des élus locaux, toute une série de mesures ont été annoncées le 25 avril par Emmanuel Macron. Le président a évoqué, de prime abord, la question centrale de la démocratie, avec la volonté de donner plus de place aux citoyens : redéfinition du référendum d’initiative partagée, renforcement de la place des élus de proximité et du droit de pétition locale… La deuxième grande orientation de « l’acte II » du quinquennat concerne d’ailleurs le besoin de proximité.
Ainsi, Emmanuel Macron souhaite que d’ici 2022, chaque canton mette en place une maison d’accès aux services publics, un lieu nommé « France Service » qui permettra aux Français de réaliser toutes leurs démarches administratives au même endroit. Par ailleurs, aucun hôpital et aucune école ne pourra fermer sans accord du maire, et les fonctionnaires assurant les services de proximité seront plus nombreux (les suppressions de postes dans la fonction publique ne toucheront que l’administration centrale).
Cette dynamique sera confortée par le lancement d’un Pacte territorial, destiné à recréer du lien entre métropoles, villes moyennes et monde rural, et par un «nouvel acte de décentralisation » pour mieux différencier les territoires, leurs besoins, leurs enjeux.
Enfin, une réflexion doit également être menée en partenariat avec les élus locaux pour améliorer l’accès à l’emploi et à la formation, en tenant compte des difficultés de transport et de déplacement de certaines populations et de certains territoires.
Retraites, pouvoir d’achat et environnement
Le président de la République a également annoncé une ré-indexation des pensions de retraites sur l’inflation, à partir du 1er janvier 2020, pour les retraites inférieures à 2 000 euros, une ré-indexation qui concernera tous les régimes de retraites à partir de 2021. Emmanuel Macron a également indiqué que la pension minimum pour tous les retraités sera de 1 000 euros, sans préciser de calendrier sur ce point.
Plus largement, des mesures seront également prises pour renforcer le pouvoir d’achat des plus modestes, comme une baisse de l’impôt sur le revenu autour de 5 milliards d’euros, la reconduction de la prime exceptionnelle défiscalisée, des mesures compensées entre autres par la suppression de certaines niches fiscales pour les entreprises, et par un effort accru dans la lutte contre l’évasion fiscale.
Enfin, sur le sujet de la fiscalité écologique, à l’origine du mouvement des gilets jaunes, 150 Français seront tirés au sort en juin pour travailler à cette question aux côtés du Conseil économique, social et environnemental (CESE), un organisme qui sera par ailleurs remanié. Le président de la République présidera, de son côté, un Conseil de défense écologique, avec le premier ministre, pour assurer la réalisation des objectifs écologiques et environnementaux nationaux.
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