National | Par Didier Bouville
Selon les comptes nationaux prévisionnels de l’agriculture, le résultat net par actif agricole non salarié (exploitant et coexploitant) augmenterait de 18,3% en 2018. Pour les chambres d’agriculture, «le redressement significatif du résultat» est lié à «un coup de frein sur les charges» et à «un ralentissement de l’investissement».
L’équivalent agricole du PIB, la valeur ajoutée au coût des facteurs en termes réels, c’est à dire incluant les aides et subventions et en tenant compte de l’inflation, progresserait de 6,7 % par actif en 2018. Il s’établit à 32,1 milliards d’euros contre 29,5 milliards d’euros en 2017 selon les comptes provisoires. Cela s’explique par le fait que la hausse de la valeur production a été plus importante que l’augmentation des consommations intermédiaires cette année.
L’investissement des exploitations en recul depuis 2013
Dans son analyse des résultats économiques des exploitations en 2017 parue le 18 décembre, l’Insee note que le recul des investissements des exploitations agricoles, observé depuis 2013, s’est poursuivi en 2017 (-11% par rapport à 2016). Ils atteignent un niveau inférieur à celui de 2010, suite à la crise de 2009, et se rapprochent des niveaux observés au début des années 2000, constate l’Insee.
En 2017, la baisse des investissements est principalement liée aux exploitations spécialisées en céréales et oléoprotéagineux (-29% d’investissements par rapport à 2016), après une année marquée par une très mauvaise récolte. L’Insee constate également une forte baisse des investissements pour les exploitations spécialisées en maraîchage et horticulture (-30%) et les élevages bovins viande (-19%).
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