National | Par Didier Bouville
«Nous serons dans la rue très prochainement pour dire non au matraquage des agriculteurs et pour que le gouvernement tienne ses promesses» sur la loi Egalim, a alerté Christiane Lambert (notre photo), présidente de la FNSEA le 3 décembre. Invitée sur France Info, elle a exprimé le ras-le-bol des agriculteurs face à l’agribashing. «Nous ne le supportons plus».
Suite à la loi Agriculture et Alimentation, la présidente de la FNSEA demande que le gouvernement respecte ses engagements et qu’il publie rapidement l’ordonnance visant à encadrer les promotions et à relever le seuil de revente à perte. La décision des modalités d’une mobilisation nationale sera prise mercredi matin dans son bureau, indique-t-elle.
La FNSEA et JA se sont associés au malaise de la ruralité porté par les gilets jaunes, délaissée par les pouvoirs publics et dont le pouvoir d’achat, déjà faible, va de nouveau baisser avec l’augmentation des taxes sur le carburant. Les agriculteurs, acteurs de l’économie des territoires, subissent de surcroit une fiscalité écologique lourde et les charges qui pèsent sur le secteur ne cessent de s’accumuler.
Le 29 novembre, avec l’ensemble des représentants des employeurs, Christiane Lambert, a rencontré le Premier ministre pour lui faire part de la forte colère du monde agricole. Christiane Lambert lui a rappelé que pour sortir de la crise, les agriculteurs attendaient « des signaux importants et immédiats », notamment sur l’augmentation annoncée de la redevance pour pollution diffuse, qui pourrait atteindre 80 à 100 M€ contre 50 M€ actuellement, sur la séparation de la vente et du conseil pour les produits phytosanitaires, mesure de la loi Egalim qui ajoute des charges supplémentaires aux agriculteurs sans pour autant garantir de résultats au niveau de la transition écologique, et des ordonnances de la loi Egalim qui tardent trop à sortir.
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