Aveyron | Par La rédaction

CADAUMA Machines Agricoles Échanges avec des jeunes

Jeudi 31 mars, Cadauma Machines Agricoles ouvrait son site de Calmont aux étudiants de BTS TSMA 2ème année (Techniques et Services en Matériel Agricole) du lycée Jean Jaurès de Carmaux. 18 jeunes dont 6 alternants ont profité de cette journée d’immersion sur concession.

C’est une démarche à double initiative, celle de la Cadauma Machines Agricoles à travers son directeur Denis Bost et Stéphane Furlan missionné pour la dynamique emploi au sein de l’entreprise, mais également des professeurs en techniques d’ateliers du lycée Jean Jaurès de Carmaux.
Selon Stéphane Furlan, ancien concessionnaire et également ancien inspecteur,  il s’agit là d’une démarche pro active, aller chercher les jeunes, les mettre en face des différents métiers possibles en concession et de leurs réalités. Leur donner la possibilité de rencontrer des professionnels ayant exactement la même formation et ainsi réaliser qu’aujourd’hui élèves, ils seront bientôt porteurs de compétence pour l’entreprise. Et enfin comprendre le fonctionnement de l’entreprise, les implications des uns et des autres, des uns pour les autres également et l’optimisation des coûts de fonctionnement…
Selon Messieurs Roiatti et Azam, professeurs en Techniques d’Ateliers, c’est amener les jeunes à se rendre compte de la synergie d’entreprise, une forme de «pédagogie concrète». Cette formation d’experts accueille des élèves issus d’un cursus scientifique ou STI (Sciences Technologies de l’Industrie).  Certains se préparent à intégrer une entreprise dès la fin du BTS, d’autres peuvent continuer en licence et envisager des fonctions dans des postes à responsabilités. Des perspectives de travail au sens large qu’ils peuvent envisager à travers les témoignages de postes et de fonctionnement lors de cette visite de terrain.

Les élèves, leurs choix, leurs points de vue…

Matthieu Pinto et Louan Monnier, tout deux Ariégeois, trouvent l’occasion dans cette visite de faire la comparaison entre leur base d’accueil de stage (2,5 mois sur le cursus) et celle de la Cadauma. Il sont contents de voir un autre fonctionnement et attendent de voir l’atelier et les machines démontées, car c’est plus concret. L’un d’eux évoque une poursuite en Licence.
Aurélien est fils de viticulteur dans le Minervois. Il a toujours voulu travailler avec les machines et a suivi une formation STAV (Science de l’Agro et du Vivant option Agro-équipement), la filière mécanique : «Depuis cette filière, je m’éclate à l’école ! J’ai besoin des matières générales et techniques, et nos professeurs sont un excellent lien entre le monde professionnel et technique». Aurélien, qui a beaucoup voyagé grâce à l’activité de ses parents, insiste sur l’apprentissage des langues étrangères, il souhaite travailler à l’étranger, il sait que sa formation va le lui permettre. Il a apprécié au cours de ses différents voyages, l’accueil fait à l’agriculture française.
Tony, lui est Aveyronnais, fils d’éleveur et passionné de machinisme. «Le stage de 3ème m’a permis de définir mes choix, je suis allé chercher mon orientation tout seul car les professeurs ne connaissaient pas bien les métiers». Faut-il être forcément issu du milieu agricole pour s’orienter vers ses métiers d’experts ? Réponse de Tony et Aurélien : non, nous avons un exemple : Hugo… Il vient de Castres : «Au collège à la campagne, mon ami était fils d’agriculteur et ça m’a toujours plu. J’aurai voulu devenir agriculteur mais n’ayant pas de ferme, cela m’a paru trop compliqué… Mes parents ne connaissant pas le milieu, ont eu du mal à valider mon orientation, je suis donc parti en bac Scientifique sur Castres puis j’ai  intégré le BTS. Mon cursus général me sert bien, c’est plus facile d’ajouter les notions mécaniques à un cursus général quand on est passionné. Aller chercher les notions mathématiques après aurait été plus difficile». Le pari est gagné pour Hugo, et bien accepté par ses parents qui réalisent les nombreuses possibilités d’emplois dans ce milieu agricole plein d’évolutions techniques et de modernité. «J’aimerais partir chez un constructeur, si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferais jamais». Dans son cursus général, il a été le seul à s’orienter vers ces métiers… Pour tous, c’est la découverte de parcours et de possibilités professionnelles différentes. Si certains rêvent de partir, d’autres sont très attachés à leur terre natale ou aux concessions locales. Tous ont trouvé les moyens de concrétiser leur rêves professionnels.
Dans le hall de la Cadauma, Stéphane Furlan a présenté les différents métiers : démonstrateur (une partie du métier de conseiller commercial : savoir faire fonctionner les machines tout en apportant une solution à l’exploitant en fonction du contexte économique de l’exploitation, de la fiscalité…), technicien mécanicien (formation tout au long de la carrière pour devenir mécanicien expérimenté voire technicien expert). La concession doit posséder toutes les compétences pour répondre aux besoins des clients depuis le chef d’atelier en passant par les administratifs, les assistants SAV, les dépanneurs itinérants (au plus près des exploitations), tout est évoqué et les jeunes se rendent ainsi compte de l’éventail des possibilités ! Il parlera aussi des notions plus théoriques comme l’équilibre des budgets de l’entreprise, la synergie entre les coûts de fonctionnement pour un fonctionnement optimal de la concession.
Après l’échange, Denis Bost, directeur de Cadauma, a proposé aux jeunes, un tour d’entreprise.

La rédaction

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