National | Par Didier Bouville
L’Assemblée nationale a voté, le 2 novembre, en première lecture et sans retouche, les crédits 2016 pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt, en baisse, mais les sommes allouées globalement à l’agriculture restent quasiment stables en prenant d’autres éléments en compte.
Les Socialistes, radicaux de gauche, et écologistes «malgré des réserves», par exemple sur l’agriculture biologique ou les circuits courts, ont voté pour, ainsi que Bruno-Nestor Azérot, un élu ultramarin du groupe GDR. Le Front de gauche s’est abstenu. Les groupes Les Républicains et Union des démocrates et indépendants ont voté contre. En recul pour la quatrième année, le budget de la mission «Agriculture, Alimentation, Forêt, Affaires rurales» va diminuer en 2016, de 129 millions, soit une baisse de 2,8% par rapport à 2015, pour s’établir à près de 4,5 milliards d’euros.
Ce budget n’inclut pas certaines mesures du plan gouvernemental pour répondre à la crise de l’élevage, qui seront examinées en fin d’année dans le cadre du projet de loi de finances rectificative pour 2015. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a insisté sur un «effort surtout sur le fonctionnement» d’un ministère participant à «la réduction de la dépense publique» en vue de la diminution du déficit engagée depuis 2012, «mais cela ne remet pas en cause le soutien à l’agriculture ni aux agriculteurs».
Le budget voté, ce 2 novembre, ne comprend pas les crédits européens découlant de la Politique agricole commune (PAC), ni les allégements de cotisations, en forte hausse autour de 4,3 milliards d’euros sous l’effet principalement de la poursuite de la montée en puissance du Pacte de stabilité, CICE inclus, plaide le gouvernement.
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