Aveyron | Par La rédaction
Cette fin d’année rime avec remise des diplômes à l’ADPSA. Les diplômés du BPREA de la promotion 2021/2022 ont reçu le précieux sésame mercredi 7 décembre. Et ce vendredi 16 décembre, ce sera au tour des BTS ACSE.
L’ADPSA a innové cette année en organisant une remise des diplômes pour leurs promotions 2021/2022 de BPREA et de BTS. Les stagiaires de BPREA ont ouvert le bal mercredi 7 décembre. Patrice Falip, président de l’ADPSA entouré du directeur adjoint, Jean-Michel Orlhac, de la directrice, Isabelle Sicard et de l’ensemble de l’équipe pédagogique, a remis les précieux sésames qui vont permettre aux diplômés de pouvoir concrétiser leur projet d’installation.
Ils étaient tout heureux de se retrouver quelques mois après la fin de leur formation. Il faut dire que cette promotion de 38 stagiaires en un an et 5 apprentis, a marqué les esprits avec plus de 98% de réussite à l’examen ! Une performance saluée par Patrice Falip : «L’agriculture a bien besoin de vous ! Merci à vous d’entrer dans l’agriculture ! Et bravo pour votre réussite», les a-t-il félicité. Il a souligné au passage que l’ADPSA se tiendrait encore à leurs côtés pendant leur carrière professionnelle s’ils souhaitaient continuer de se former… Et pourquoi pas s’engager au conseil d’administration du centre de formation !
Après la remise des diplômes, l’ensemble des participants ont partagé un verre et quelques produits du terroir, un clin d’œil aux jeunes diplômés qui vont se lancer dans la transformation de produits !
Marie, Astrid, Valentin et les autres !
A l’occasion de cette remise de diplômes, certains ont témoigné de leur projet à venir et sont revenus sur la formation BPREA et ce qu’elle leur a apporté…
Marie de Lapanouse, 23 ans, projette de s’installer avec son frère sur la ferme familiale, un élevage bovin viande. «Mon projet devrait se concrétiser courant 2023. Ce BPREA a été pour moi l’occasion de belles rencontres avec les autres stagiaires et avec l’équipe pédagogique de l’ADPSA». Marie ne se destinait pas à l’agriculture au départ même si, sur la ferme familiale, elle a baigné dans le milieu depuis toute petite et a toujours donné un coup de main. «Je suis née dedans mais je m’étais fait à l’idée que c’était mon frère qui reprendrait seul…». Alors Marie s’est orientée vers la médecine, par vocation puis vers le droit : «Mais ça ne me plaisait pas ! J’ai décidé de rentrer chez moi à la ferme !». La jeune femme de 23 ans a choisi le BPREA en vue de sa future installation. «Les formateurs ont été super ! Personnellement j’ai beaucoup appris sur la gestion, la comptabilité, les aspects juridiques et fiscaux, c’était très pointu. Et puis nous avons été très bien accompagné sur l’élaboration de notre projet personnel avec l’appui de Anne-Marie Crayssac», tient-elle à souligner. Pour autant, pour suivre le BPREA, il faut déjà avoir quelques bases en agriculture, selon elle. «Et puis j’aurai aimé qu’on aille un peu plus loin sur certains aspects techniques comme les rations par exemple… Mais il faut dire qu’un an de formation, ça passe très vite !», sourit-elle.
De belles rencontres
Astrid Bras, elle aussi a réussi son BPREA à l’ADPSA. Fille d’une éleveuse de bovins viande dans le nord Aveyron, elle projette de prendre la suite de sa mère d’ici quelques années. Elle non plus n’avait pas prévu de s’installer mais «la passion m’a rattrapé», confie-t-elle. Après des études de commerce, elle a travaillé quelques années dans le secteur de la restauration à l’aire du Viaduc de Millau : «mais je me suis aperçue que j’étais mieux avec mes vaches qu’au milieu de clients et de fournisseurs embêtants !». La possibilité de se former en un an, avec une partie de formation à distance, lui a bien convenu. «J’ai apprécié de pouvoir travailler sur mon propre projet. De prendre du recul aussi par rapport à ma première idée. Ce suivi très personnalisé est vraiment très bien et nous permet de mûrir notre installation», avance Astrid.
Y voir clair sur son projet
Un suivi qui a permis à Valentin Deltour, justement, d’ouvrir les yeux sur son projet. «Je me suis aperçu pendant la formation que le projet de reprise de la ferme familiale était risqué. Je n’ai pas fermé la porte à une future installation mais pour l’instant mon projet est en sommeil et je suis retourné dans le commerce, ma première formation», témoigne-t-il. Fils d’éleveur de brebis laitières à Saint Laurent d’Olt, il souhaitait prendre le relais de son père qui va prendre sa retraite dans les 5 ans : «Je ne voulais pas laisser perdre cet héritage et le travail qu’il a fourni pendant sa carrière. Mais le BPREA m’a montré que la structure telle qu’elle est aujourd’hui est trop petite pour deux personnes. Le rachat en complément d’une ferme voisine s’est avéré trop élevé… Bref mon projet est en suspens mais je ne regrette pas la formation qui m’a permis d’y voir clair… Je me donne le temps de la réflexion».
«Chaque année nous avons des projets très différents chez nos stagiaires, reflet de l’agriculture aveyronnaise d’aujourd’hui. Et nous aurons besoin de tout le monde demain pour renouveler les générations !», a commenté Patrice Falip. Le BPREA est en tout cas, une belle porte d’entrée dans le métier.
Eva DZ
formation+adpsa+BPREA