Aveyron | Par Jérémy Duprat

Bœufs de Pâques de Baraqueville : des ventes timides

Vendredi 1er avril, le concours des Bœufs de Pâques de Baraqueville s’est déroulé à l’espace Raymond Lacombe. En cette période troublée, la faute à la conjoncture économique et à la météo, les ventes ont été plutôt moroses.

Les acheteurs et les curieux se sont massés à l’abri des quelques flocons qui tombaient vendredi 1er avril. Sous l’espace Raymond Lacombe se déroulait le concours des Bœufs de Pâques de Baraqueville, suivi de la vente aux enchères à 14h30. 6 animaux ont été retenus par le jury et vendus aux enchères. La meilleure croisée n’est autre qu’un animal d’Élise Sudries installée à Lédergues, vendue à 13,80 euros le kilo au Super U de Roujan dans l’Hérault. Élise Sudries a également eu l’honneur de voir un autre de ses animaux nommé en tant que meilleure Charolaise. Et là encore, l’acheteur reste le même : le Super U de Roujan pour 10,40 euros le kilo. Du côté de la meilleure Blonde d’Aquitaine, l’animal provient du GAEC Ferme Cadiergues à Anglar dans le Lot. Il a été attribué au Carrefour de Baraqueville pour 8 euros le kilo. La meilleure Limousine a été élevée au sein du SAS de Palazy, dans le Tarn. Pour 8,40 euros le kilo, la boucherie Marrot, dans l’Ariège, a remporté la plus belle des Limousine. Pour clore la liste des 6 nominés, les titres de la meilleure Aubrac et du meilleur animal reviennent tout deux à deux animaux élevés par Christophe Sudries sur la commune de Lédergues. La championne Aubrac a été adjugée à 13 euros le kilo au Leclerc de Millau. Quant à la championne du concours, la bête est également partie rejoindre l’enseigne millavoise.

Si le concours a été l’occasion de vendre des animaux d’exception, les ventes ont été plutôt moroses. «L’événement s’est très bien passé malgré des ventes un peu plus tristes que d’habitude. Les achats ont été plus timides que les autres années. C’est toujours décevant par rapport à la qualité des animaux présentés. Quand nous mettons le prix de vente en relation avec le temps qu’il faut pour élever les bêtes, cela reflète aussi la morosité. Bien sûr, les ventes aux enchères donnent le ton pour les ventes générales. Mais pour être honnête, nous nous y attendions», explique Jackye Serieys, présidente du concours.

Globalement, l’ensemble des 413 animaux, à quelques exceptions, ont trouvé preneur. Le classement a été un casse-tête pour le jury : les animaux étaient au top. «Oui, nous pouvons dire que le choix a été un peu compliqué», plaisante Jackye Serieys. «Les animaux présentés cette année ont été d’une qualité exceptionnelle. Ce qui est d’autant plus décevant que les cours de vente ne suivent pas pour récompenser le travail des éleveurs, tout comme l’augmentation des intrants et d’à peu près toutes les charges finalement», regrette la présidente du concours.

Jérémy Duprat

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