National | Par Didier Bouville
Alors que la date butoir approche pour le renouvellement des contrats, obligatoires en viande bovine Label rouge, l’interprofession bétail et viandes (Interbev) fait état de «moins de 10 contrats» signés, dans un entretien accordé à Agra Presse le 4 décembre.
«On est très loin du compte», estime le président de la section bovine Emmanuel Bernard, notant toutefois qu’«on progresse en nombre d’animaux et de points de vente.» Pour l’éleveur, également vice-président de la FNB (producteurs de bovins viande, FNSEA), «il y a quelques tensions, il faudrait que ça aille plus vite».
Un arrêté du 19 décembre 2019 a étendu l’accord interprofessionel du 22 mai 2019, qui rend obligatoire la contractualisation en bœuf Label rouge, avec une durée minimale d’un an.
«Les contrats existants doivent donc être mis en conformité au plus tard un an après, au moment de leur renouvellement», soit au 18 décembre, précise Interbev.
Pour Emmanuel Bernard, le principal frein vient d’un manque de «volonté d’aboutir de la part des distributeurs». «27% des éleveurs, plus de 70 organisations de producteurs (OP, NDLR) et plus de 80 abattoirs sont en capacité de fournir du Label rouge», note-t-il. «La question de l’approvisionnement, de l’abattage et de la transformation ne se pose pas.»
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