National | Par Didier Bouville

Bio : une meilleure rémunération pour compenser le désengagement de l’État (FNSEA)

Le mercredi 20 septembre, Stéphane Travert avait annoncé, lors de sa visite au salon Tech et Bio, que l’état se retirait du cofinancement des aides au maintien de l’agriculture biologique à partir de 2018.

Pour la FNSEA, qui s’est exprimée dans un communiqué, le 27 septembre, «dans un contexte de baisse généralisé du budget de l’État et d’épuisement des enveloppes consacrées au bio, l’arbitrage opéré en faveur des aides à la conversion était attendu» et cette décision est « la conséquence directe du mauvais calibrage des aides bio par le gouvernement précédent, malgré les nombreuses mises en garde de la profession ».

Pour faire de la France le premier pays européen en matière de surfaces agricoles cultivées en agriculture biologique d’ici 2025, la FNSEA souligne que la priorité doit être accordée aux conversions et que la « reconduction du crédit d’impôt en 2018, donne aux producteurs les moyens de cette ambition ».

Le syndicat estime qu’une plus juste rémunération des producteurs doit compenser le désengagement de l’état, et il espère que les États généraux de l’alimentation permettront une meilleure répartition de la valeur afin de « redonner aux agriculteurs les moyens de leur développement et un juste retour de leurs efforts ».

La FNSEA a rappelé que, si l’état se retire de leurs financements, les aides au maintien ne sont pas supprimées, mais confiées aux régions en tant que gestionnaires des aides du 2nd pilier de la PAC. Elle appelle ces dernières à assumer pleinement leurs responsabilités et à travailler en lien avec les agences de l’eau qui doivent à nouveau «participer au financement de l’Agence française de la biodiversité» afin que ces mêmes agences puissent assurer pleinement leurs missions.

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« A ce jour, seuls 50 % des soutiens aux MAEC et un tiers des aides à l’agriculture biologique ont été versées pour la campagne 2016, ce qui place les exploitations en conversion dans de grandes difficultés. Certains doivent se tourner vers leur banque afin de combler le manque de trésorerie, parfois pour éviter la cessation de paiement. Ces dossiers sont pourtant déposés depuis plus de 880 jours… Les retards constatés sont tout simplement inacceptables ! ». Le point de vue d’Etienne Gangneron, vice-président de la FNSEA (notre photo).- Quelle est la position de la FNSEA sur ces retards ? »La FNSEA continue d’agir pour que des solutions soient trouvées le plus rapidement possible. Chacun doit prendre ses responsabilités. S’il convient de donner…