Aveyron | Par La rédaction

Anthony Mouysset, jeune éleveur de Veau d’Aveyron et du Ségala

Fin septembre, les éleveurs de la SA4R étaient réunis autour de leurs partenaires historiques, Bigard et Auchan pour renouveler leur engagement les uns envers les autres et continuer de faire rayonner ensemble le Veau d’Aveyron et du Ségala. Une démarche qui a reboosté les troupes autour de Joël Clergue, le président. De cette dynamique est née l’envie de communiquer davantage sur la filière et ses différents acteurs. Première rencontre avec Anthony Mouysset, éleveur à Vabre Tizac, producteur de Veau d’Aveyron et du Ségala depuis 4 ans et administrateur à la SA4R depuis peu. Il parle de sa passion, de son engagement et de sa fierté de produire un veau d’exception !

Anthony Mouysset, 35 ans, est fier d’être éleveur de Veau d’Aveyron et du Ségala. «Je ne me voyais pas élever un produit que je ne consommerai pas !». Le ton est donné ! Anthony est un éleveur convaincu et engagé pour la promotion de sa filière. Il s’est installé sur le tard, il y a 4 ans, après une première carrière de commercial chez RAGT. Son oncle, Alain Lagarrigue et sa tante Brigitte Bedel, lui ont transmis leur exploitation à leur départ en retraite. Tous deux étaient déjà très investis au sein de la SA4R. «J’ai toujours eu en tête le projet de m’installer. Mes deux grands-pères étaient agriculteurs et je me suis toujours plu de donner un coup de main sur les deux fermes familiales», raconte Anthony. Et puis pendant ses 10 années à RAGT, il a sillonné la campagne à la rencontre d’agriculteurs «même si c’était essentiellement des éleveurs ovins, j’étais immergé dans le milieu !», sourit-il.

Une transmission naturelle

Quand l’opportunité de s’installer s’est présentée il y a 4 ans, Anthony n’a pas laissé passer la chance : «ce qui me plaît, c’est l’élevage, les vaches ! Je suis fier de ce que je fais tous les jours», confie-t-il. «Je pense d’ailleurs que le métier est plus facile quand on fait un produit dont on est fier !». S’installer en Veau d’Aveyron et du Ségala était comme «une évidence» pour lui. «J’ai toujours vu cette production, la transmission a été naturelle».

Depuis un an et demi, Anthony a également choisi de devenir actionnaire de la SA4R. Il rejoint ainsi les 200 actionnaires de la structure (sur les 300 éleveurs apporteurs). «Je me suis engagé parce que je crois en la structure. On m’a proposé d’entrer dans l’actionnariat et j’ai accepté tout simplement !», indique-t-il. «La SA4R est forte d’une histoire de plus de 25 ans, elle a été créée par des éleveurs pour des éleveurs. Je suis de ceux qui pensent que si l’on veut faire perdurer nos structures, il faut s’y engager. C’est ce que j’ai fait !», sourit-il, précisant que la porte est ouverte à tout éleveur qui souhaite entrer dans l’actionnariat.

Actionnaire et administrateur à la SA 4R

Depuis 6 mois, Anthony a également intégré le conseil d’administration de la SA4R, d’abord comme administrateur stagiaire et aujourd’hui comme titulaire. «Le président Joël Clergue m’a contacté pour me proposer d’entrer au conseil d’administration, ce que j’ai accepté parce que là encore, je pense que c’est important de s’impliquer pour faire durer et avancer les choses !». Il ajoute : «C’est une expérience très intéressante et enrichissante parce que l’on participe aux décisions que ce soit sur la gestion de la production comme sur les contacts avec les clients historiques, la recherche de nouveaux débouchés… Nous sommes associés aux décisions de l’amont à l’aval», exprime l’éleveur, soucieux de cette continuité dans la chaîne, de la production à la commercialisation.

Acteur dans la décision et les orientations

«Ce que je retiens dans la démarche de la SA4R, c’est le collectif. Rassembler près de 300 éleveurs ce n’est pas rien ! Des éleveurs qui sont acteurs de leur structure, des orientations prises. C’est important !», assure Anthony qui se sent reconnu dans son métier d’éleveur. «Quand on part en animations en magasin, qu’on rencontre des chefs bouchers, qu’on échange avec les consommateurs, c’est toujours très gratifiant de promouvoir notre produit d’excellence», témoigne-t-il. Anthony s’il n’a pas encore de magasin attritré pour les animations, part régulièrement de Paris à Lille, communiquer sa passion du Veau d’Aveyron et du Ségala. «J’ai déjà participé à une dizaine d’animations, autour de 2 à 3 par an. Ça permet de sortir de sa ferme et aussi de profiter des retours la plupart du temps toujours positifs sur notre produit, notre métier», poursuit-il.

La force du collectif

Au sein du conseil d’administration, Anthony sait que le renouvellement des producteurs est un enjeu important pour demain : «C’est notre grand défi de demain si nous voulons maintenir des volumes de production suffisants, pour pérenniser nos marchés mais aussi pour les diversifier». Symbole de cet engagement : la journée conviviale passée avec les partenaires historiques de la SA4R fin septembre. «Cette rencontre a redonné le moral à tous. Cette relation de confiance est importante à cultiver mais nous devons aussi être en capacité d’assurer nos volumes. D’où l’importance de garder nos producteurs et de les renouveler». D’ailleurs, la SA4R a réussi à stabiliser sa production et de nouveaux éleveurs ont rejoint la structure cette année. «La porte est ouverte à tous ceux qui veulent nous rejoindre !», invite-t-il.

Sur la ferme d’Anthony

Anthony Mouysset est installé en individuel. Il élève 70 vaches Limousines et produit en moyenne 55 veaux par an (80% sont labellisés), sur deux sites éloignés d’un kilomètre, sur les communes de Vabre Tizac et Compolibat.
Les 64 ha de l’exploitation lui permettent en année normale d’assurer l’alimentation de son troupeau. Il achète les céréales.
Comme dans toute exploitation en Veau d’Aveyron et du Ségala, les veaux têtent matin et soir.
Lors de son installation, Anthony a réalisé la mise aux normes des bâtiments.

Eva DZ

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