La FDSEA prépare son assemblée générale du vendredi 11 avril à Ceignac. Le point de vue de son président, Dominique Fayel (notre photo).
– Quelle thématique allez-vous aborder ?
« Nous avons conduit un travail cet hiver avec nos équipes locales sur les enjeux de la prochaine PAC pour l’agriculture aveyronnaise. Nous allons nous appuyer sur ce travail. L’élevage a en effet obtenu une position confortée dans la nouvelle PAC via un recouplage à hauteur de 15%, un accompagnement supérieur même si certains soutiens prennent le relais de la part jusqu’alors nationale. Il n’empêche que les aides couplées ont été sécurisées. De même nous espérons le prolongement au delà de 2020, des mesures fortes pour nos zones, notamment le doublement progressif de l’enveloppe ICHN. Nous avons travaillé pour la réforme en cours et au-delà. Autant d’atouts pour l’agriculture aveyronnaise. Mais la PAC aussi favorable nous soit-elle, sans provoquer non plus d’effets spectaculaires, ne doit pas être notre seul levier. On ne peut pas uniquement compter sur la politique publique, elle ne constitue pas notre chiffre d’affaires !
– Quel rôle auront les filières dans votre projet ?
L’objectif est de conforter la production, la valeur ajoutée. C’est par l’activité et par la qualité de nos démarches économiques qu’on pérennisera l’agriculture de notre département avec un maximum d’exploitations et d’exploitants. Nous devons donc échanger entre agriculteurs et responsables de filières ou d’entreprises, adresser nos messages aux industriels pour qu’il y ait encore de la production demain en adéquation avec la demande. Une des conditions de réussite est une rémunération basée sur le prix des produits qui soit à la hauteur et des exploitants bien dans leur métier, dans leur peau et dans leur famille. La création de valeur se fera de façon partenariale.
– Quel rôle aura l’intervenant que vous avez invité ?
Olivier Mevel, consultant en stratégie des filières alimentaires est au fil de son parcours devenu un spécialiste reconnu des filières, des rapports entre producteurs, transformateurs et distributeurs. Il aura des idées, des propositions intéressantes pour que la production retrouve un rôle dans la construction de valeur ajoutée. L’économie viendra de notre capacité collective à créer de la valeur et de l’activité ».
Eva DZ
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