La FNSEA, la FNO et Jeunes Agriculteurs appellent tous les éleveurs de France à se mobiliser ce lundi 9 octobre à Lyon pour inciter les pouvoirs publics à mettre en œuvre un nouveau plan Loup en faveur de l’élevage. Le point de vue de Jean-François Cazottes, président de la section FDSEA ovins viande (à droite de la photo) et de Thierry Agrinier, président de la section FDSEA ovins lait (à gauche de la photo).
– Quels sont les enjeux de la mobilisation de Lyon ?
«Nous sommes à la veille de l’élaboration du nouveau plan national d’action Loup, puisque la prochaine réunion doit se tenir le 10 octobre à la préfecture de la région AURA. Le précédent plan, qui se termine au 31 décembre 2017, a prouvé son inefficacité concernant les recommandations en mesures de protection des troupeaux. Les premiers échos du nouveau programme, prévu par l’administration, révèlent une volonté de prélever le moins de loups possible. C’est inadmissible pour nous, éleveurs, qui ne pouvons plus faire pâturer nos animaux sans crainte !
A travers la mobilisation du 9 octobre nous demandons que les revendications des éleveurs soient prises en compte dans le nouveau plan et que les pouvoirs publics reconnaissent l’inefficacité évidente des mesures de protection. Nous voulons pouvoir défendre nous- mêmes nos troupeaux, et prélever des loups si nécessaire. Notre objectif : zéro attaque !
– Quelle mobilisation attendez-vous de l’Aveyron ?
En tant que terre d’élevage, le département se doit d’être présent. Nous sommes bien sûr attendus par les éleveurs des autres zones touchées par la prédation. Tous les éleveurs aveyronnais doivent se sentir concernés, où qu’ils soient et quel que soit leur type d’élevage. Le loup gagne du terrain de manière exponentielle. De 25 victimes en 2014 on en recense presque 150 en 2017, et l’année n’est pas terminée. Le territoire de prédation du loup s’étend aussi d’année en année. Au vu de cette extension, on peut imaginer que l’ensemble du département sera impacté d’ici 2 à 3 ans. De plus dans les zones où il est bien implanté, les attaques sont quotidiennes. Un rythme que les éleveurs concernés ne peuvent plus supporter !
C’est pourquoi nous répétons que chaque éleveur, s’il veut lutter pour la préservation de notre agriculture, s’il veut continuer à faire pâturer ses animaux en toute quiétude, doit s’emparer de cette problématique. A Lyon l’élevage doit montrer sa détermination. Le tour de force ne sera réussi que si nous sommes nombreux. On compte donc sur vous !».
Recueilli par Bérangère CAREL
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 5 octobre 2017.
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