Europe | Par La rédaction

Accords NZ-UE : pas d’impact à court terme

Ces dernières années, les exportations de produits laitiers et de viande néozélandais sont très en deça des contingents tarifaires à droit de douane réduits issus des négociations de l’OMC. La Nouvelle-Zélande commerce avant tout avec l’Asie du sud-est et l’Amérique du Nord.

L’accord de libre-échange Union européenne – Nouvelle Zélande, entré en vigueur le 1er mai dernier, et les nouveaux contingents d’exportations alloués à cette dernière, visent à accroitre les échanges commerciaux de 9 milliards d’euros actuellement. « Dans sept ans, la libéralisation des échanges portera sur 98,5 % des lignes tarifaires. D’ici là, de nombreux autres produits verront leurs droits progressivement supprimés », souligne l’Institut de l’élevage (Idele). Les lignes tarifaires restantes concernent les produits sensibles pour lesquels des contingents sont créés. C’est notamment le cas pour la viande ovine, la viande bovine et les produits laitiers autres que la caséine et le lait infantile. « Mais les exportations néo-zélandaises de fromages à destination de l’UE ont été quasi nulles entre 2021-2023 et celles de beurre ont atteint 12 000 tonnes par an, avec une forte variabilité néanmoins », rapporte l’étude de Idele. Autrement dit, les ventes néo-zélandaises de poudres, de beurre et de fromages n’ont jamais atteint la totalité des contingents tarifaires à droit de douane réduits issus des négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ils représentent annuellement plus de 47 000 tonnes de beurre et 6 000 tonnes de fromages (essentiellement du cheddar pour la transformation).

Crédit photo : iStock-Oleksii-Liskonih

Application progressive

Sur les premiers mois de 2024, rebelote ! « Les exportations de fromages étaient toujours nulles quand celles de beurre approchaient les 5 000 tonnes (+31% /2023), avec une grande variabilité », affirme l’Idele. Aussi « la mise en œuvre de l’accord de libre échange au 1er mai 2024 ne devrait pas changer la donne à court terme », soutient l’Institut. Ce dernier prévoit, entre autres, l’allocation d’un contingent de 10 000 tonnes de viande bovine, de 38 000 tonnes de viande ovine et mais aussi de 15 000 tonnes de beurre et de 25 000 tonnes de fromages à taux réduits ou nuls selon les produits (7,5 % pour la viande bovine ; nul pour les fromages). Les contingents d’exportations seront appliqués progressivement au cours des sept prochaines années et seront totalement effectifs en 2031. Mais quelle sera alors la conjoncture des marchés de la viande et des produits laitiers ? Dans sept ans, l’Australie et la Nouvelle-Zélande seront probablement encore des pays compétitifs mais les contraintes environnementales pourraient entamer leurs capacités de production. Dans le même temps, l’Union européenne pourrait peut-être devenir structurellement déficitaire pour de nombreux produits laitiers et carnés alors que la Chine atteindra un niveau d’autosuffisance très élevé ! Mais d’ici 2031, les droits de douane intra-contingentaire devraient rester assez dissuasifs pour la Nouvelle-Zélande. Aussi, sa zone de chalandise restera certainement l’Asie du Sud et l’Amérique du Nord, accessibles depuis ses côtes Pacifique.

La rédaction

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