Lors du dernier conseil d’administration de la FDSEA, le sujet de l’abattage d’urgence a été évoqué, les responsables professionnels dénonçant le manque de souplesse du dispositif. Le point de vue de Francis Grau (notre photo), président de l’UDIVA et membre d’Interbev Midi-Pyrénées.
– Quelles sont les difficultés rencontrées par les agriculteurs sur l’abattage d’urgence ?
La profession avait demandé à ce qu’une permanence soit assurée en dehors des horaires d’ouverture des abattoirs, à l’échelle du département, en cas d’urgence. Mais les abatteurs et les chevillards n’ont pas souhaité donner suite arguant notamment le coût élevé d’une mise en route d’une chaîne d’abattage pour un seul animal. De même la profession avait demandé la mise en place d’un «médiateur» pour le suivi des animaux parce que les éleveurs se sentent souvent abusés par les prix en cas d’abattage d’urgence. Mais là encore, nous ne sommes pas arrivés à nous entendre. Aujourd’hui ce que les éleveurs contestent c’est le manque de continuité de service et l’exagération de la dévaluation des animaux abattus d’urgence.
– Que proposez-vous ?
Je souhaite en tant que président de l’UDIVA pouvoir réunir éleveurs, abatteurs et chevillards, autour de la table pour entamer une réflexion collective sur ce sujet important dans un département d’élevage comme le nôtre. Aujourd’hui de nombreux exemples remontent du terrain, nous devons nous baser sur ces expériences pour trouver des solutions. Je pense que les services vétérinaires et l’administration devraient être associés. Ce problème étant général, je pense qu’une réflexion du même type va être entamée à l’échelle régionale au niveau d’Interbev Midi-Pyrénées».
Eva DZ
Voir aussi la Volonté Paysanne datée du jeudi 27 février 2014.
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