National | Par eva dz
La FNSEA tient son 76ème congrès à Besançon (Doubs) cette semaine. Un grand oral avec les candidats à la présidentielle est prévu le 30 mars.
C’est un congrès au format réduit qui se tient les 28 et 29 mars à Besançon. Le précédent avait eu lieu, Covid oblige, en septembre à Niort et le 74e du nom avait été scindé en deux temps, en visioconférence en juin 2020 et en présentiel en septembre de la même année. La FNSEA reprend par conséquent le rythme normal de ses assemblées générales qui se tiennent traditionnellement en mars.
Ce 76e congrès est placé «sous le signe de la souveraineté : mode d’emploi», a indiqué la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert. Concrètement, la FNSEA veut faire passer le message qu’en ces temps troublés, les agriculteurs français sont en capacité de répondre aux défis qui se présentent à eux. «Nous pouvons réussir le défi de la souveraineté alimentaire et énergétique», a-t-elle indiqué, soulignant que l’agriculture est l’une des solutions pour «produire plus, mieux, avec moins d’impact». Christiane Lambert a, au passage, rabrouer, la présidente de Commission européenne, Ursula Von der Leyen «qui a eu un réveil douloureux sur l’agriculture (…) Jusqu’à présent aucun de ses discours ne traitait de ce sujet», a-t-elle déclaré. La présidente de la FNSEA souhaite, devant les 1500 congressistes, valoriser les acquis obtenus auprès de l’Union européenne. Cette dernière a présenté, le 23 mars, sa feuille de route sur la souveraineté agricole et la résilience alimentaire qui entend augmenter la production agricole. «On ne fait pas l’impasse, comme le font croire certaines ONG, sur la transition agroécologique», a insisté Christiane Lambert. Elle fera aussi valoir les résultats de la loi Egalim 2, du Varenne de l’eau et du changement climatique, le fait que des dizaines de milliers d’agriculteurs ont répondu au Plan France Relance. Christiane Lambert n’omettra pas non plus de souligner les deux milliards d’euros inscrits sur le volet agricole de France 2030 auxquelles s’ajouteront les sommes investies au titre du Plan de résilience. «L’agriculture doit être dans les grands plans d’investissements», a-t-elle martelé.
A l’issue de ce congrès, les candidats qui obtiennent plus de 2 % d’intentions de vote sont conviés à présenter, pendant 12 minutes, mercredi 30 mars, devant les membres du Conseil de l’agriculture française (CAF), leur vision de l’agriculture. Ils sont aussi invités à répondre, en 13 minutes, aux questions de ces derniers et à celles des congressistes. Six candidats devraient être présents : Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Eric Zemmour, Valérie Pécresse, Fabien Roussel et Jean Lassalle. D’une manière générale, aucun des candidats ne sera représenté. «C’est la règle du jeu», a-t-elle dit. Ni Jean-Luc Mélenchon, ni Anne Hidalgo, ni Yannick Jadot ne seront présents. Tous les trois ont décliné. «Incompatibilité d’agenda» pour Anne Hidalgo. «Refus» pour Jean-Luc Mélenchon. Quant à Yannick Jadot, il a également refusé «sans donner de raison», ce qui suscite de l’incompréhension. «Chez nous, les débats sont respectueux», a rappelé Christiane Lambert. Le ministre de l’agriculture, touché comme tous ses collègues par l’obligation de réserve en période électorale, ne viendra pas clore ce congrès.
La rédaction
En photo, la délégation de l’Occitanie avec des représentants de l’Aveyron
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