National | Par Didier Bouville

L’embargo russe coûtera plus que le budget de crise de la PAC (Copa-Cogeca)

Le Copa-Cogeca, regroupement des syndicats et coopératives agricoles européens, salue les mesures annoncées le 18 août par la Commission européenne pour soutenir les secteurs touchés par l’embargo russe, mais estime que le coût pour l’agroalimentaire sera nettement plus élevé que les 400 millions d’euros prévus dans le fonds de crise de la PAC.

« Cette situation n’est nullement la faute de l’industrie agroalimentaire mais c’est notre secteur qui en souffre le plus. Le soutien ne devrait donc pas être uniquement financé par le budget de la PAC », explique Christian Pèes, président de la Cogeca, qui demande également de « surveiller les marges bénéficiaires au sein de la chaîne alimentaire pour réduire la spéculation ».

Le Copa-Cogeca demande « l’intensification des campagnes de promotion afin de stimuler la demande et l’accélération des négociations d’accords de libre-échange avec des pays tiers dans le but d’accéder à leurs marchés ».

« Les prix des produits périssables tels que les fruits, les légumes et les produits laitiers frais ont déjà subi un impact très négatif en raison de la crise et une baisse de plus de 50% a été observée dans certains cas.

Les prix d’autres produits ciblés par l’embargo sont également soumis à une forte pression », explique Albert Jan Maat, Président du Copa.

PAC+lait+europe

Toutes les actualités

Sur le même sujet

La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a organisé le 22 mars à Paris son assemblée générale. L’occasion pour l’association spécialisée de la FNSEA de s’interroger, dans une table ronde, sur la prochaine Politique agricole commune (PAC) 2027-2031 dont les discussions commencent déjà. Avec un prisme naturel sur l’élevage laitier.« L’avenir de l’élevage laitier passe-t-il par la PAC en 2027 ? », a demandé Ghislain de Viron, premier vice-président de la FNPL ? « Pas seulement », a répondu Catherine Geslain-Lanéelle directrice de la stratégie et de l’analyse politique à la direction générale de l’agriculture de la Commission européenne (DgAgri). Pour elle, les producteurs doivent saisir plusieurs opportunités, en particulier celle de la prochaine présidence espagnole qui débutera le…