Aveyron | National | Par Didier Bouville

Zones vulnérables : «un frein à l’installation et au renouvellement» (JA Aveyron)

Photo action JA-FDSEA du mardi 26 août à Rodez.

Zones vulnérables : «un frein à l’installation et au renouvellement» (JA Aveyron)

Le projet de classement en zones vulnérables d’une grande partie des communes aveyronnaises est également rejeté par les Jeunes Agriculteurs, qui y voient un frein à l’installation des jeunes et des investissements supplémentaires et non productifs pour les jeunes installés. Sébastien Granier, président de JA 12, appelle tous les jeunes à se mobiliser, mercredi 5 novembre à Toulouse.

– Quelles sont les conséquences d’un tel zonage pour les jeunes installés ?

S. Granier : «Le classement en zones vulnérables induit une surcharge des investissements à réaliser pour les jeunes installés, des investissements qui n’ont par ailleurs pas été prévus dans leur PDE. A cela s’ajoutent une surcharge administrative et l’incertitude de pouvoir les financer. Sans compter le temps à consacrer à l’élaboration du dossier et à la réalisation des travaux !

– Et pour les futurs installés ?

S. Granier : Cette proposition de zonage va freiner les installations car en cas d’investissement supplémentaire pour la réalisation des mises aux normes, le revenu de l’exploitation sera forcément impacté. De plus, ces investissements sont non productifs et sans rentabilité économique.

Cela risque de compliquer les démarches et la concrétisation des installations dans la mesure où ces investissements viennent s’ajouter à ceux prévus dans le projet et si le jeune ne peut atteindre dans les 5 ans, le revenu minimum fixé dans son projet, il serait dans l’obligation de rembourser les aides dont il a bénéficié à l’installation !

– Quelle est la position JA ?

S. Granier : Nous rejetons ce zonage parce qu’il ne nous semble pas cohérent. Mais je veux préciser que les jeunes sont tout à fait conscients de la nécessité de protéger l’environnement, notre rejet ne signifie pas qu’il faut produire dans n’importe quelle condition, simplement il y a une marge entre protéger et appliquer des normes dénuées de sens et sans logique environnementale.

Aujourd’hui les jeunes sont formés, pendant leur cursus scolaire ou lors de leur accompagnement à l’installation, ils ont acquis des compétences en matière environnementale. D’ailleurs, les résultats de la qualité de l’eau en Aveyron le prouvent. Des efforts sont réalisés tous les jours sur la gestion des effluents de façon à raisonner les apports.

Ce zonage n’aura que des effets négatifs sur le renouvellement des générations et la production dans tout type d’élevages. Jeunes et moins jeunes sont concernés, c’est pour cette raison que nous devons nous mobiliser, mercredi 5 novembre à Toulouse pour rejeter en masse ce projet».

Recueillis par Eva DZ

Programme de la journée du mercredi 5 novembre à Toulouse

9h30 : Rassemblement des manifestants sur les 3 points et formation de cortèges piétons et engins.

10h : Démarrage des cortèges. Cheminement vers les sites retenus et réalisation des actions.

12h : Regroupement des 3 cortèges et meeting allées Jean Jaurès

• Réalisation d’une action sur place

• Prise de parole par les responsables

13h : Fin de la manifestation et retour aux bus stationnés sur les allées Jean Jaurès.

Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 30 octobre 2014.

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