Par Didier Bouville

Des élevages et des Hommes : épisode 4

Dans un pays où les agriculteurs sont désormais moins de 400 000, contre 6 millions en 1946, combien de personnes ont vu une brebis mettre bas ? En tout cas, c’était une première pour moi. Si les générations de l’époque avaient toutes au moins un membre de la famille dans le monde agricole, aujourd’hui, c’est très loin d’être le cas.

Il est 8h quand j’arrive sur la ferme de Lionel Bonneviale. Ce dernier est éleveur au sein du label rouge Agneau fermier des pays d’Oc. Et ce matin, en pleine période de mise bas, il se dirige rapidement vers l’une de ses brebis. Déjà à 6h, il avait surveillé l’animal, à deux doigts de mettre bas ses petits agneaux. Coup de bol pour moi, la brebis a attendu la présence de la caméra. Un spectacle assez fascinant qu’il m’est possible de partager avec vous.

Son métier d’éleveur, Lionel Bonneviale le vit comme une passion. Il possède un troupeau de brebis laitières en parallèle du troupeau destiné au label rouge de l’Agneau fermier des pays d’Oc. Le travail, ce n’est pas ça qui manque sur la ferme. D’autant plus que chez Lionel, la plupart des tâches quotidiennes se font manuellement. Il n’a pas fait le choix, comme beaucoup de ses compères, de se reposer en grande partie sur des machines. Le coup des investissements à supporter est trop prohibitif pour l’éleveur et un risque conséquent dans un métier qui peine à se rémunérer à sa juste valeur.

Ensemble nous allons parler de son quotidien avec ses deux troupeaux, de l’IGP Agneau fermier des pays d’Oc, puis faire un détour dans le bureau du directeur du label Eric Lagarde, avant de revenir sur la ferme de Lionel pour qu’il nous parle des portes ouvertes qu’il a organisé avec des bouchers et de sa participation au projet BATCOOL. Comme beaucoup d’éleveurs, Lionel Bonneviale est engagé sur de nombreux fronts.

La rédaction

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