National | Par La rédaction
Tous les signaux de marché sont au vert : la demande des marchés français et européens, en animaux vifs, comme pour l’abattage, est restée dynamique, et en parallèle l’offre est toujours plus réduite. Pourtant, les éleveurs subissent depuis quelques temps des pressions inexpliquées sur leurs prix de vente. La FNB prévient : « Cela doit cesser ! Les éleveurs ne peuvent pas rester éternellement la variable d’ajustement ! ».
Avec 8 années successives de décapitalisation, les animaux disponibles pour le marché se font rares : en moyenne ce sont 121 000 vaches, laitières et allaitantes, de moins chaque année, et rien que pour le cheptel allaitant, il manque environ 75 000 naissances sur la dernière campagne !
Les animaux disponibles à la vente se font rares ! En vif, l’offre sera sans doute insuffisante pour répondre à la demande des acheteurs de broutards à l’export, prévient la FNB. Et pour les animaux finis, l’offre de femelles est, elle aussi, à son plus bas niveau, et ne peut guère être compensée par des effectifs de jeunes bovins, tout juste suffisants pour répondre au marché, qui reste très porteur en France comme chez les voisins européens. Peu d’offre et une bonne demande : les prix doivent s’orienter à la hausse ! selon la FNB.
Dans le même temps, les charges restent au plus haut niveau dans les élevages, et les prix sont très loin d’être suffisants pour les couvrir. Les cotations des jeunes bovins entrée abattoir sont par exemple encore inférieures d’environ 60 centimes d’euros, à l’indicateur interprofessionnel de prix de revient !
Pour Patrick Benezit, président de la Fédération Nationale Bovine : «Dans ce contexte de marché, il est inadmissible de constater des pressions à la baisse sur les prix. Cela fait trop longtemps que les éleveurs servent de variable d’ajustement aux opérateurs de la filière, que ce soit sur les animaux vifs ou finis. Un sursaut de la filière est impératif afin de ne pas perdre d’avantage d’éleveurs !».
La rédaction