Aveyron | Par La rédaction

Vautours : «le danger est là !»

Sur la commune de Verrières en Aveyron, dimanche 22 septembre, une habitante a été attaquée par un vautour dans son jardin. FDSEA et JA de l’Aveyon ont fait part de leur colère : «Cela fait des années que nos syndicats tirent la sonnette d’alarme pour protéger nos troupeaux, cette fois il s’agit d’un humain».

En mai 2021, la FDSEA et les JA de l’Aveyron avaient déposé une jument victime d’une attaque de vautours devant la DDT.

«Souvenez-vous, nous l’avons montré à de multiples reprises, au prix de la vie de veaux, de brebis et même d’une jument, que les éleveurs n’avaient pas pu protéger : les vautours ne sont plus de simples charognards, ils passent à l’attaquent», dénoncent la FDSEA et les JA.
Selon les deux syndicats, «la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), chargée de la gestion de l’espèce depuis sa réintroduction dans les Gorges du Tarn, s’est toujours appliquée à nier l’évidence, avec une bonne dose de mauvaise fois. Or, depuis les années 80 la population de vautours, s’est considérablement développée au point de devenir trop nombreuse et dans cette masse, l’animal à l’origine charognard, adopte un comportement déviant en procédant à des attaques. Le danger est là et ne concerne plus que les animaux et les éleveurs pour leurs troupeaux.
La LPO doit changer son discours et appliquer une vraie gestion de l’espèce, ce qui implique d’assumer les problèmes et les dégâts qu’engendrent les vautours.
Le grave incident de ce 22 septembre, laisse une dame traumatisée et gravement blessée physiquement, mais la LPO ose botter en touche et parler d’un malheureux «concours de circonstances». Non, l’incident est une fois de plus révélateur, pour les JA et la FDSEA on ne peut se contenter de le déplorer il faut absolument agir».
Et de préciser leur position : «le vautour doit rester un charognard, nettoyeur de cadavres et non devenir ce qu’il est aujourd’hui : un animal dangereux pour les autres espèces y compris l’Homme. A la LPO de prendre sa responsabilité et d’agir pour qu’il n’y ait plus aucune attaque».

La rédaction

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