Aveyron | Par eva dz
L’assemblée générale d’UNOTEC s’est déroulée mardi 19 mars à Millau. L’organisme d’appui technique spécialisé en production ovine, et que préside Lionel Cabrolié, s’inscrit dans une démarche de progrès, commune avec la coopérative Ovi-Test.
Redynamiser un collectif d’éleveurs et d’experts techniques pour répondre aux défis que doit relever l’élevage ovin, c’est le challenge de l’équipe d’UNOTEC, administrateurs comme salariés, emmenée par Lionel Cabrolié. «Le collectif a toujours été au cœur de notre action», a rappelé le successeur de Frédérik Lacombe. Pour preuve, le bilan présenté au cours de l’assemblée générale. «Cette année a été marquée par des réussites, des projets et un engagement continu envers l’excellence des élevages de nos adhérents. Ils sont 630 en ovin lait soit un éleveur sur deux dans le département, et 30 en ovins viande pour 270 000 brebis», poursuit le président.
Parmi les réalisations, Lionel Cabrolié a souligné le «gros travail accompli» dans le cadre du projet Travailler mieux 2024. «Nous avons engagé une grande réorganisation au sein de notre structure qui emploie une cinquantaine de salariés. Nous avons notamment mis l’accent sur la fluidité entre les remontées de terrain des éleveurs jusqu’aux référents techniques. Une preuve de plus que notre communauté est solide et engagée», a salué le président.
L’autre satisfaction porte sur l’efficacité du contrôle de performances : «nous affichons une progression de 10 litres de lait par brebis dans les élevages, sachant que 43% du lait en Aveyron est produit par des élevages en contrôle de performances avec UNOTEC», continue le président. L’évaluation précise des résultats permet de donner aux éleveurs des données fiables et pertinentes pour les aider à prendre des décisions éclairées concernant leur cheptel. «C’est également important pour l’amélioration constante du progrès génétique des races Lacaune lait et viande et de quelques autres races à viande», complète Lionel Cabrolié. Cette année, UNOTEC a mis l’accent sur l’amélioration de la pénibilité du contrôle de performances.
Au sein de son appui technique, l’organisme déploie également du conseil sur les changements observés en agriculture : «UNOTEC possède les compétences et les savoir-faire pour soutenir les éleveurs et les accompagner à passer le cap du changement climatique», assurent les responsables. «Les trois quarts de nos adhérents sont en suivi de conseil technique (plans d’alimentation, suivis sol et fourrage, qualité du lait, règlementaires, études technico-économiques…) et cette activité retrouve chez nous un équilibre économique», appuient-ils.
De plus en plus de sollicitations
Des atouts pour UNOTEC qui se positionne comme l’un des leader en terme de conseil en Aveyron mais aussi au-delà : «Notre expertise est reconnue bien au-delà de notre bassin d’origine avec des sollicitations de plus en plus nombreuses en Vendée, Dordogne et même à Chypre !», citent les responsables de la structure. UNOTEC a également réalisé des visites d’habilitation des producteurs pour leur entrée dans l’IGP Pérail, «une reconnaissance de notre maillage territorial, de la qualité de notre travail et de sa neutralité».
Face aux défis de l’élevage ovin, qu’ils soient économiques (revenu des éleveurs), environnementaux (changement climatique), réglementaires et sociétaux (vivabilité du métier), les équipes d’UNOTEC restent vigilantes et adaptatives. «La crise agricole est profonde et les prémices de baisse d’activités doivent nous inciter à être moteurs», a avancé Lionel Cabrolié, ne cachant pas la baisse du nombre d’éleveurs laitiers et viande et par conséquent celle des adhérents.
D’où l’ambition partagée de redynamiser les collectifs d’éleveurs : «On apprend beaucoup de ces échanges de proximité. Relayer l’information entre les agriculteurs et nos structures est au cœur de notre action. Cela permet de valoriser nos savoir-faire, de promouvoir nos compétences, pour orienter au mieux les adhérents», continue le président.
Et de lancer de nouveaux services dès 2024 sur la performance environnementale, l’accompagnement à la création d’atelier ovin, le suivi qualité sanitaire du lait produit et enfin la conduite des agnelles par photopériodisme. UNOTEC prépare aussi son entrée dans le numérique avec le test de nouveaux outils qui réduisent la pénibilité du contrôle pour les techniciens comme pour les adhérents… «Même si aucun outil ne remplace le technicien !», sourit-on à UNOTEC.
Enfin, la structure partage avec Ovi-Test l’élaboration d’un plan d’excellence pour l’élevage ovin de demain.
Eva DZ
