Aveyron | Par La rédaction

Une épareuse pour 2 cumas

CUMA du Théron et de Romette : une épareuse pour 2 paroisses

Entre Rieupeyroux et La Salvetat Peyralès, les CUMA du Théron et de Romette ont décidé depuis 2014 de franchir les frontières communales afin de créer ensemble un service épareuse. Ce projet confère à la CUMA du Théron, porteuse de l’investissement, la sixième place du Challenge FD CUMA-Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées.

Les CUMA du Théron et de Romette, en plein Ségala, réunies autour d’une épareuse © FD CUMA

La CUMA du Théron, a été créée en 1992, en complément de la CUMA de Rivière, antérieure sur le secteur de Rieupeyroux. «Avec une quarantaine d’agriculteurs, motivés par une équipe d’ensilage, nous avons souhaité créer un outil plus proche, à l’échelle de l’ancienne paroisse», relate Guy Dalmières l’actuel président. 30 ans plus tard, la CUMA rassemble 27 adhérents sur 21 services de travail du sol, de fenaison, d’entretien des clôtures, ou encore d’épandage.
A quelques kilomètres, la CUMA de Romette couvre une partie de la commune de La Salvetat Peyralès. Plus âgée de 8 ans, elle ressemble assez à sa voisine, forte de 30 adhérents et plus de 20 services. «Chez nous aussi l’ensilage a été le moteur de la création de la CUMA», raconte son président Jacques Ichard. Même si l’activité a été abandonnée, la CUMA propose des outils de fenaison, de travail du sol, dont deux déchaumeurs, un à dents l’autre à disques, ainsi que du matériel d’épandage. «Nous possédons, avec la CUMA de Peyralès, un appointe et un enfonce piquets, ainsi qu’une fendeuse à 4 CUMA. Ces partenariats nous ont permis de conserver du vieux matériel qui sert de manière occasionnelle».
Malgré une dominance en vaches allaitantes, le secteur des deux CUMA rassemble des fermes de tailles très disparates, allant de 35 à plus de 100 ha. Il est donc important pour les deux présidents de conserver du matériel adapté à tous les profils.

Un service consolidé

En 2014, les deux CUMA se sont retrouvées confrontées à deux problématiques portant sur le même service : le Théron se voit dans l’obligation de renouveler son épareuse, alors que la CUMA de Romette projette de créer ce service. Or, dans chacune des deux structures, le nombre d’adhérents est trop limité pour amortir un tel investissement. «Il faut se rendre compte de l’augmentation galopante du prix du matériel !», remarque Guy Dalmière. «En 2014 l’épareuse a coûté 18 500 €, contre 25 000 € lors de son renouvellement en 2019. Il est donc indispensable de se regrouper au maximum pour rester attractif aux yeux de nos adhérents». Il y a 8 ans ce service commun a donc rassemblé 15 adhérents qui ont engagé 766 ha. «Lors du dernier renouvellement nous avons même augmenté la surface à 802 ha. Cela montre que notre service est bien consolidé», se félicite Jacques Ichard.
Chaque CUMA facture uniquement ses adhérents. Le service est facturé proportionnellement à la surface de l’exploitation de l’adhérent. «Nous avons préféré ne pas facturer au compteur, pour éviter des utilisations trop rapides qui risquent d’abîmer le matériel», explique Guy Dalmière. Ainsi la CUMA du Théron refacture tous les ans à la CUMA de Romette les hectares de ses adhérents engagés sur le service. «Nous répercutons ensuite sur nos propres adhérents», indique le président de Romette. «Nous appliquons ce principe pour tous les services en commun avec d’autres CUMA. C’est plus simple pour tout le monde car toutes les structures ne clôturent pas comptablement à la même date».
La CUMA du Théron projette prochainement le renouvellement de son enfonce piquet. «Nous souhaiterions acquérir un modèle à percussion mais inabordable pour notre seule CUMA. Nous cherchons donc un nouveau partenariat en tenant compte de la localisation des adhérents intéressés, de la future disponibilité du matériel, du nombre d’heures pour amortir… Cela demande du temps et de la réflexion», confie Guy Dalmière.

Bérangère Carel

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