Aveyron | Par La rédaction
«S’il fallait démontrer l’intérêt du Parc, nous pourrions nous appuyer sur l’exemple de l’eau», selon Vincent Alazard, vice-président du PNR.
L’Aubrac n’a en effet pas été épargnée par la sécheresse historique de 2022 qui a impacté aussi bien ses milieux naturels que ses activités humaines. Citant notamment le manque d’eau pour les animaux dans les estives et même la pénurie en eau potable sur certaines zones de l’Aubrac… «Là où le Parc a son rôle à jouer, c’est dans la recherche d’informations sur la ressource en eau sur le territoire pour travailler à son renouvellement. Scientifiques mais aussi grand public, collectivités ont besoin d’être éclairés pour mettre en œuvre des solutions», a exprimé Vincent Alazard.
C’est ainsi que l’observatoire de l’eau a vu le jour : un service en ligne, accessible à tous, qui rassemble toutes les données et permet de mieux appréhender les enjeux liés à la ressource dans un contexte de changement climatique. «Nous n’excluons pas de décliner cet observatoire sur les notions de paysages, de biodiversité, de climat… pour améliorer notre connaissance du territoire», poursuit Vincent Alazard.
Et d’aller plus loin dans ses propos : «que ce soit dans les domaines de l’agriculture, du tourisme, de l’eau, des forêts, de l’énergie… le Parc est un outil pour travailler avec les acteurs locaux à l’atténuation et l’adaptation au changement climatique». Et de citer d’autres actions en cours : le travail sur les bandes boisées avec des espèces plus adaptées et plus locales, l’implantation de haies… Pour renforcer la résilience des prairies naturelles face au changement climatique, le PNR de l’Aubrac va lancer des diagnostics à l’échelle d’une ou plusieurs exploitations en vue d’actions et d’accompagnement pour leur restauration par exemple. «Là encore, nous devons récolter les informations pour améliorer nos connaissances sur ce patrimoine avec l’appui des organismes techniques, des agriculteurs et mettre en œuvre avec eux, des actions d’amélioration pour par exemple, favoriser l’autonomie pastorale…», explique Vincent Alazard.
Eva DZ
PNR+AUBRAC+GESTION DE L’EAU