Jacky SALINGARDES, éleveur aveyronnais président de la Fédération nationale des éleveurs de chèvre (FNEC), vient d’être élu à la tête de l’ANICAP, interprofession caprine, au titre du collège des producteurs, pour trois ans.
– En quoi l’interprofession est une organisation majeure en production caprine ?
«L’interprofession est un lieu de partage, d’analyse entre tous les acteurs de la filière, c’est une instance où producteurs et industriels travaillent ensemble et mutualisent leurs forces face au désengagement des pouvoirs publics notamment et de la baisse des moyens en général. Depuis plusieurs années, en tant que représentant des producteurs, je me suis beaucoup investi dans l’ANICAP pour entretenir les relations entre tous les maillons de la filière.
– Quels sont vos projets ?
L’objectif est de garder cette cohésion interprofessionnelle qui a fait ses preuves au moment des discussions avec la distribution puisque producteurs et industriels ont parlé d’une même voix.
Deux gros chantiers se dessinent : celui de la contractualisation à construire pour 2015 et le remodulage du code mutuel, une charte de bonnes pratiques dans la filière.
De plus, face aux nombreuses restructurations au sein des entreprises, entraînant un nombre moins important d’opérateurs, nous devons réunir tous les acteurs de notre filière pour engager des partenariats, bâtir un projet d’avenir, avec une bonne représentativité des producteurs à l’interprofession.
– Quelle est la conjoncture de la production caprine ?
Elle va mieux ! Le prix est reparti à la hausse même s’il reste insuffisant face à l’augmentation des charges. Les industriels manquent de lait pour la fabrication de fromages, du coup le prix à la production augmente. Mais nous devons rester attentifs.
Enfin, nous devons aussi réfléchir à la relance de la production avec des projets d’installation parce qu’il y a de la place en Aveyron pour produire du lait de chèvre».
Eva DZ
éleveurs+caprins-FNEC