National | Par Didier Bouville

UE : le marché du porc déstabilisé

L’Europe porcine est déstabilisée : temps pluvieux, jours fériés, consommation par à-coup qui se recentre sur des produits de base facile à cuisiner, incertitudes liées à la pandémie… Les prix en production poursuivent leur décrue et l’incertitude gagne les marchés, selon Culture Viande.

Cette semaine, ce sont les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne qui décrochent le plus. L’Espagne s’apprête à vivre un été sans touriste et donc une consommation en repli, alors que l’offre a encore légèrement augmenté.

L’Allemagne fait face à un repli de sa consommation intérieure : les abattoirs réduisent leurs activités. Certains ont dû fermer à cause de l’épidémie de Coronavirus. Du coup le pays connait un nouvel effondrement des prix pour la semaine à venir (-10 cts).

D’une manière générale, les échanges européens, sont plus difficiles, en particulier, le niveau des prix de certaines pièces comme le jambon en Italie.

En France, les prix suivent la tendance européenne et le marché affiche un nouveau recul. Dans un pré-déconfinement où les restaurants restent fermés, la salaison présente un bilan mitigé, et les produits secs sont moins demandés, seules les marques de distributeurs de jambon cuit tirent leur épingle du jeu.

Les Etats-Unis font toujours face à une crise inédite du marché des viandes, en raison de la réduction d’activité de certains abattoirs et même l’arrêt de certains. Faute d’offre suffisante à la consommation, les prix engagent un mouvement timide de reprise.

La Chine reste le point positif de cette conjoncture, avec une demande en volume qui reste bonne, alors que les niveaux de prix se contractent (d’après Culture Viande).

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